Voyages : Carnet de Bord

Barcelone

Espagne

2023

blue pen on white printer paper

Contexte

Barcelone était une étape clé pour moi, car ce fut mon premier voyage à l'étranger en solitaire ...

J'avais donc beaucoup d'attente en y allant, tout en sachant que je commençais avec un pays assez proche de la France, tant sur le plan culturel que géographique. J'était supposé y aller avec Lucas, le même ami qui m'a accompagné à Paris en 2022, mais ça n'a pas pu se faire. Car, alors en pleine remontée du Covid après 2 confinements, je l'ai attrapé (malgré mes précautions) 2 jours avant le départ !

Après une semaine d'isolement à domicile, nous avons finalement opté pour la capitale française, et remettre notre escapade à Barcelone à plus tard...

Un an après, nous avions tous les deux trouvé un travail à temps plein sur Lyon, et n'avions plus de dispo commune... 

Pensant déjà à la possibilité de faire le tour du monde prochainement, je pris donc mon courage à deux mains, et partis seul pour la capitale catalane !

En préparant mon premier trip en solo, je connu donc toutes les inquiétudes que cela entraîne, surtout en ce qui concerne les pickpockets, quasiment réputés à Barcelone. Mais le besoin de voyager a été le plus fort. Alors, en prenant quelques précautions, je me suis lancé...

Avec le recul, je me dit que, malgré mes appréhensions, ce voyage fut une bonne décision. Car même si j'ai dû faire face à de légères déceptions et quelques impondérables, il m'a montré que j'en était capable ! Capable de me faire comprendre des non-francophones, de m'ouvrir au monde, de m'adapter en cas d'imprévus et de réagir vite en cas de problème. Un véritable voyage initiatique.

L'autre raison, c'est la présence de ces superbes affiches (que je vous met ci-dessus), et qui ont immédiatement attiré mon regard. Il s'agit de l'expo "Jazz Totem", réalisée par Olivier Bonhomme, et affichée dans les couloirs de la gare pour la 15ème édition du Nîme Metropole Jazz Festival ! Je vous invite à vous renseigner sur son travail, car cela vaut le détour. Pour ma part, cet illustrateur rejoindra bientôt la longue liste de mes inspirations artistiques ...

Je suis partis de Lyon en avril, pendant les vacances de pâques. Je choisis donc de rester 4 jours pleins en Espagne, afin d'avoir le temps de faire toutes les activités que j'avais repérés (que je vais détailler ci-dessous !) ... Mon périple commença donc par un long trajet en train, avec un changement à Nîmes. Partant de la Part-Dieu, une gare Lyonnaise anxiogène et trop souvent noyée dans la foule et le bruit ; je découvrit son exacte opposé ! La gare de Nîme Pont-du-gard était lumineuse, et d'un calme olympien. Elle n'était pas immense, ni merveilleusement décorée, mais ses nombreuses baies vitrées et son utilisation intelligente du bambou dans son architecture, m'ont directement plongé dans l'ambiance détente que je recherchais. 

Parce que j'était dans le sud ? Parce que je voyageais à mon rythme ? Parce qu'elle était peu fréquentée à cet horaire ? Parce que j'avais le temps de voyager ? ...

Sans doute pour toutes ces raisons, j'ai beaucoup apprécié la longue pause que j'ai faite sur place, entre deux trains.

Cette journée dédiée à mon premier trajet fut aussi celle de mes premières rencontres de voyage. Le fait de partir seul ou d'être dans un bon mood vous pousse à aller vers les autres, et c'est une très bonne chose.

J'ai donc tapé la discute avec une mamie hyper sympa à la gare, assis tous les deux dans nos superbes fauteuils en bambou !

L'autre rencontre qui a refait ma journée, est celle d'un jeune américain qui s'est assis à côté de moi dans l'autre train. Il voyageait avec ses potes, assis plus loin dans le wagon, et chargés comme des mules (ils parcouraient toute l'Europe). Nous avons discuté durant tout le trajet, en parlant de nos pays respectif, d'art, d'histoire, philo, etc ... Bravo à lui, parce qu'avec mon anglais éclaté, c'était pas gagné ! Justement, il galerait en français, autant que moi dans sa langue, mais grâce à Google Traduction, la conversation a pu suivre son cours. Malgré le manque de réseau, ce dont il s'est plaint. D'après lui, le wifi pas ouf dans le train est une spécialité française, Cocorico ! Ce que je n'avais absolument pas vu venir, c'est que la barrière linguistique est devenu un défi à relever ! Chaque fois que l'un de nous ne trouvait pas les mots, l'autre essayait de deviner ce qu'il voulait dire. Lorsqu'il a remarqué que je lisais un livre de traduction français-espagnol, la conversation s'est transformé en jeu : comme un cours de langue ludique. C'est ainsi que j'ai passé le reste de mon après midi : il choisissait un mot dans ce livre, afin d'en deviner la prononciation et le sens, et moi je lui faisait la correction. Alors là, pour expliquer la grammaire française à un anglophone, sans maitriser sa langue ... bref, un grand moment, autant en rire, franchement ! Il a finit par rejoindre ses potes, et chacun a continué sa route, une fois arrivés à Barcelone.

Les rencontres ...

Pour aller plus loin, et voir son travail : https://www.olivierbonhomme.com/

Top départ ...

Mission Airbnb

Je suis arrivé vers 21h00 à la gare de Barcelona Sant, qui se trouvait non loin du Airbnb. J'avais repéré le chemin pour m'y rendre, mais hélas, j'ai réussi à me perdre dans le quartier de l'Eixample. Il faut dire que les rues ne sont pas hyper bien indiquées, et qu'elles se ressemblent toutes. Pour un touriste c'est pas évident, surtout de nuit. De plus, l'hôte, qui ne répondait pas aux appels, m'a laissé poirauter dehors pendant 20 minutes avant d'arriver pour l'accueil. En la voyant, j'ai tout de suite compris, madame était étudiante et sortait tout juste d'une soirée, même si je l'avais prévenu de ma venue tardive ; et je l'ai soupçonné d'avoir bu quelques verres avant de venir. On a parlé en anglais (pour gagner du temps), mais même je lui ai poliment demandé de parler doucement, car avec son accent, c'était pas évident. Et bien devinez quoi ? Elle a parlé encore plus vite ! 

Donc, une fois rentré, nous avons pris l'ascenseur pour seulement 2 étages (je n'y suis plus monté durant le reste du séjour !) ... En réservant la chambre, je m'attendais tout de même à un petit appart tranquille, éventuellement partagé avec une famille ou d'autres étudiants, mais confort. Première surprise la chambre, un placard ! Littéralement 6 mètres carrés ! Y avait à peine la place pour le lit 1 place, et la fenêtre. Fenêtre qui donnait d'ailleurs sur un mur voisin, qui, je l'ai découvert le lendemain, cache la lumière même en plein jour ! 

Le reste de l'appart c'est pas mieux, un couloir étroit donnant sur d'autres chambres occupés par des touristes, une mini salle de bain et une mini cuisine. je procède au règlement de 15 euros en espèce pour mon arrivée après 20h00 (comme si j'avais eu le choix) et l'hôte repart (chez son mec ou en soirée j'imagine).  

Dernière surprise ! Après son départ, une fois mes affaires posés, rangées, et la chambre verrouillée (grâce à la serrure à code), j'ai voulu aller me chercher de l'eau à la cuisine. Je n'ai pris qu'une gorgée, et elle avait un drôle de goût. Vous savez pourquoi ? Parce que l'eau courante de Barcelone n'est pas potable ! Car elle provient soit de la mer, soit d'un fleuve ultra polluée, et est traité avec des tonnes de produits chimiques. Bref, je suis allé me faire des courses en achetant une bouteille d'eau potable en magasin comme les locaux, en regrettant d'avoir choisi ce logement. 

a group of birds on a road

Jour 1 : Catalana Style !

Dès le premier jour j'étais au taquet ! J'avais mon nouveau sac à dos, acheté spécialement pour le voyage, avec tout les indispensables d'une sortie en solitaire. En plein jour, il était plus facile de se repérer dans le quartier. J'ai donc pu trouver une boulangerie plutôt facilement, et y prendre de quoi pique-niquer. Tout en marchant, je me remémorais l'itinéraire du métro que j'avais repéré ; et me suis dirigé vers un guichet pour choper une carte de transports. La carte Hola Barcelona, fut en effet très avantageuse pour un séjour de 4 jour ! Je recommande. 

Toujours à l'affut du moindre pickpocket, assis dans le wagon, je tenais fermement mon sac à dos, où j'avais rangé mon portable. Je devenais limite parano, mais on est jamais trop prudent. Arrivé à la station "Vallcarca", je descendis vers le parc, en passant par les petites rues typiques. L'architecture du quartier me rappelait certaines banlieues du sud de la France. En demandant mon chemin, je me suis essayé à parler espagnol, et j'ai fait une découverte : 

La grand mère que je venais de croiser ne parlait que Catalan, et ne comprenais pas l'espagnol ... J'ignorais qu'il s'agissait d'un dialecte différent ! Tant pis pour mon chemin, je m'en tiendrais à mon instinct ... Quelques rues en travaux, et une interminable montée plus tard, j'arrivais enfin au premier site.

Parc Güell

Antonio Gaudi fait totalement parti du patrimoine de Barcelone ! En tant que fan de mosaïque, je ne pouvais pas passer à côté du parc qui compte parmi ses plus célèbres créations. Je suis arrivé au parc Guëll par son accès Ouest, ayant donc directement débouché sur les hauteurs de la ville, de quoi en mettre plein la vue ... Comme j'était en avance sur l'horaire, j'ai emprunté le Chemin de la biodiversité, pour déboucher à l'entrée officielle. 

Les premiers animaux que j'ai croisé furent les perruches vertes, habitant les palmiers qui peuplent le parc. Elles sont à la fois adorables et nuisibles, car c'est une espèce invasive ! Vous les entendrez avant de les voir, car elles sont particulièrement bruyantes, mais cela reste supportable ... Au fond, je les aime bien.

Une enfant nourrissait les pigeons lorsque j'ai débarqué sur la plateforme du parc. Si, quand j'ai photographié la scène, les oiseaux tournoyaient autour d'elle, ils vinrent ensuite se poser délicatement sur ses bras et ses épaules. Ne voulant point déranger la fillette ou ses parents, en mode paparazzi, j'ai simplement continué ma route. J'ai vécu une scène similaire à Paris, où enfant, j'avais pu nourrir les moineaux au pied de Notre Dame, directement dans ma main ...

Le parc se distingue en 2 partie, l'une gratuite, accessible librement, et l'autre, payante, où se trouvent tous les monuments et créations de Gaudi. J'avais réservé mon entrée pour la payante dès l'ouverture, mais malgré cela, elle était déjà envahie de touristes ...

Vous l'aurez compris, c'est pour le travail d'Antonio Gaudi que je me suis rendu dans ce parc. Admirez moi les superbes mosaïques qui recouvraient les bancs sur la place de la nature ! Elles entourent toute la zone, et offrent une vue imprenable sur Barcelone. 

Déjà la Méditerranée se profilait à l'horizon. Patience, nous irons la voir en temps voulu !

Il est temps de redescendre, car d'autres merveilles se trouvaient au niveau du sol... Comme ce superbe bâtiment muni d'une tour en damier et d'une croix. Il s'agit de l'ancienne conciergerie, oui ! Aujourd'hui, c'est la boutique souvenir, où je me suis évidemment arrêté pour faire quelques emplettes.  

Face à la conciergerie, le grand escalier donne accès aux autres zones du parc, comme la plateforme dont je viens de parler. Mais aussi, et surtout, aux fontaines ! Dont l'une est devenue le symbole de Barcelone ! Rien que ça ... 

Comme beaucoup, je suis tombé sous le charme de ce gros lézard multicolore ! Même si les fontaines étaient éteintes, ce magnifique reptile fascinait tous les visiteurs du parc. Autant dire qu'il était juste impossible à photographier sans touristes dans le champs. Mais il fallait s'y attendre en pleines vacances scolaires.

Derrière ce dragon, se trouve la salle hypostyle, dont le plafond reprend une technique de construction typiquement catalane. Les énormes trencadis qui décorent les hauteurs de cette salle ne sont pas l'œuvre de gaudi cette fois, mais de Josep Maria Jujol.

Terminons le tour du parc avec ces merveilles. La maison-musée de Gaudi, où il a vécu pendant presque 20 ans, est soi-disant remplie de trésor conçu par l'architecte, mais je n'ai pas pu y rentrer. Car, ignorant son existence avant d'y arriver au hasard d'un détour, j'ai été découragé par la longueur de la file d'attente qu'il fallait se coltiner pour y pénétrer. Ce sera pour une prochaine fois. 

Dans un style beaucoup plus organique, je vous présente le Portico de la Lavandière, qui traverse tout le parc, et doit son nom à une sculpture sur l'une des colonne, que j'ai manqué hélas ! Ce que je n'ai pas loupé en revanche, ce sont les nombreux vendeurs itinérant installés dans tout le parc. Certains vendaient des bijoux artisanaux, d'autres des bouteilles d'eaux, et encore d'autres, comme cette femme en veste lilas, des éventails. Indispensables par cette chaleur.

Cette longue promenade m'ayant bien crevé, je me suis posé sur un banc pour déguster mon sandwich. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'un perruche le remarque et vienne m'en quémander une part.

Pour en savoir plus sur le parc Guëll, voici quelques liens utiles : 

https://parkguell.barcelona/visitavirtual/

https://visiterbarcelone.com/parc-guell/

Pour la petite anecdote : 

Devinez qui s'est fait une maxi ampoule dès son premier jour à Barcelone ... Le temps de me poser à l'écart pour me soigner et poser un pansement adapté, j'ai repris ma route en remerciant l'univers pour l'existence des compeed ! Dès cet instant, il m'en aura fallu toute une boite pour tenir la semaine. Avant que je ne découvre la magie des pansement waterproof !

Puisque le temps s'y prêtait, selon mon habitude, j'ai marché jusqu'à ma prochaine destination. Le quartier du parc Guëll n'est ni le plus touristique, ni le plus beau, mais il a l'avantage d'être relativement tranquille. La plupart des touristes prenant les transports en commun, j'ai croisé très peu de gens dans les rues. Les bâtiments qui m'entouraient était des immeubles et des résidence, et il m'a bien fallu 50 minutes de marche pour rejoindre le monument que j'allais visiter l'après midi, et découvert grâce à Lucas ! Merci à lui !

Il y a 2 zones sur mon chemin que je voulais éviter : La Sagrada Familia, et la Rambla, en raison de la foule qui s'y trouvait. Sans être agoraphobe, je ne puis complétement à l'aise dans la foule, aussi j'ai contourné le site le plus touristique de Barcelone, et le marché le plus fréquenté pour ces raisons. De plus, la rambla rassemblant les grandes enseignes type Fnac, HetM, Dior, etc ... ça n'avait que peu d'intérêt pour moi, contrairement à la Sagrada Familia, qui est magnifique. 

Palau de la Musica Catalana

Bien moins connu que les sites que je viens de citer, ce palais est une véritable pépite ! Que j'ai photographié sous tous les angles possibles, tant sa beauté m'a touché. Pour commencer, admirez cette magnifique sculpture intégrée à l'angle du bâtiment ! Il s'agit d'un allégorie de la musique catalane, appelée La cançó popular catalana, œuvre ultime de Michel Blay (le sculpteur, pas le cinéaste), inaugurée en 1909. Elle représente la musique (la jeune fille), entouré par le peuple catalan, ses créateurs, et le tout protégé par Sant Jordi, saint patron des catalans. Merci Wikipedia ...

Pour en savoir plus :

https://ca.wikipedia.org/wiki/La_can%C3%A7%C3%B3_popular

https://www.palaumusica.cat/en/visits/discover-the-palau_1159134

Bien moins connu que les monuments cités plus haut, ce palais est une véritable pépite ! Que j'ai photographié sous tous les angles possibles, tant sa beauté m'a touché. J'ai cru, lors de ma visite que Gaudi avait participé à sa conception ou décoration, alors que non ! C'est l'œuvre de Lluis Domènech i Montaner.

L'intérieur du Palais, qui est en fait une salle de concert, est aussi beau que l'extérieur, mais dans un tout autre style. Je n'ai pas les mots pour décrire ça, mais rien qu'avec les photos, vous aurez un bel aperçu de l'ambiance dans laquelle nous plonge ce lieu enchanteur.

Une fois passé l'entrée des visiteurs, on suit le tapis vert, direction l'auditorium ! Mais avant, je m'arrête brièvement dans le hall, qui m'évoque l'opéra Garnier à Paris, par ses dorures, sa luminosité, son esthétique rococo. Je passais ainsi devant plusieurs accès, que j'irais explorer plus tard ...

En arrivant dans la grande salle, j'ai été happé par la majesté du lieu ! Regardez moi ça ... Tout l'art Catalan est rassemblé dans ce lieu magique, et il y a de quoi ravir vos yeux dans tous les coins. Y compris au plafond ! Enfin, les photos parlent d'elles-mêmes.

Je ne pouvais m'approcher de la scène, car cette partie de la salle n'était pas accessible. J'imagine qu'elle faisait partie du parcours de la visite VIP, car un groupe de collégiens y est monté, tout comme un duo d'homme d'affaire plus tard. Je m'excuse donc pour la qualité des photos de cet espace.

Et si on montait dans les gradins ? Prenons ces escaliers que l'on qu'aperçut précédemment, le temps de croiser le buste de Carles Gumersind Vidiella i Esteba, grand pianiste catalan du 19ème et 20ème siècle, et quelques visiteurs bien vivants.

Pour l'anecdote :

Lors de mon passage dans les gradins, je me suis discrètement faufilé parmi un groupe de visiteurs afin de profiter des infos exclusives du guide. Malheureusement, il parlais en catalan ! Tant pis pour les infos, mais au moins, j'ai eu un beau point de vue pour les photos !

De retour au RDC, j'ai fait un passage éclair dans le Foyer, qui se trouve être un café restaurent, un peu trop cher pour moi. Sur sa terrasse, je suis tombé sur cette statue de Lluís Millet, grand chef d'orchestre et compositeur espagnol. Enfin, j'ai terminé ma visite dans la mini boutique souvenirs, située de l'autre côté de la rue. 

Jour 2 : Le Parc Géant

Puisque mon logement se trouvait dans le quartier de l'Example, et que j'ai de bonnes jambes, je pouvais me rendre à pied à Montjuïc, et y passer la journée ! En 3O minutes de marche, j'ai donc pu me rendre jusqu'à mon premier site touristique du jour ... En passant par la célèbre Plaça Espanya !

J'était trop loin pour faire de belles photos de la fontaine qui s'y trouve, mais je la mentionne quand même, car on y retrouve le travail de nos chers Josep Mario Jujol, et Miquel Blay, cités plus haut sur cette page.

Je suis donc passé entre les Tours Vénitiennes, qui marquent l'entrée vers les expositions et activités du coin, et remonté le long de l'Avinguda de la Reina María Cristina, qui débouche sur le MNAC, le Musée National d'Art de Catalogne. Mais ce n'était pas ma destination !

En route pour Montjuïc ...

Poble Espanyol

Le temps de contourner le Musée (en passant par la droite, lorsqu'on lui fait face), et de monter la légère pente de la colline, et me voici arrivé à ma première destination. Comme son nom l'indique, le Poble Espanyol, est une reconstitution d'un village catalan typique ...

J'avais entendu tellement de bien de la Catalogne par mes proches, que, lorsque j'ai appris l'existence de cet endroit, il est passé en tête de mes envies. Petite bulle perchée sur sa colline, le Poble m'a permi de découvrir l'imagerie de la région, sans quitter Barcelone.

Une fois l'imposante entrée franchie, j'ai débouché sur un décor typiquement Catalan, et presque désert, puisque je suis venu pour l'ouverture matinale ! Même s'il y avait tout de même quelques groupes de touristes. Que j'ai personnellement assez peu croisé, car les rues du Poble sont spacieuses, et nombreuses. Une visite plutôt tranquille donc. Attiré par la couleur de ces parapluies, j'ai donc commencé mon exploration par la rue qui les expose.

Le Poble Espanyol se divise en différentes zones, ou quartiers, qui reprennent chacun.ne l'ambiance d'une région d'Espagne. Ce qui fait que, selon l'endroit où l'on se trouve, l'architecture des bâtiments peut changer assez fréquemment. Mais le tout est assez homogène malgré cela. Parfait pour ceux qui veulent voir du pays.

À part un groupe de collégiens qui faisaient un genre de jeu de piste en criant pendant 20 minutes, j'ai croisé très peu de touristes sur place. Le reste des passants étaient des retraités, des familles, ou des couples de voyageurs. Je recommande donc d'y aller pour l'ouverture si cela vous tente, et que vous aimez la tranquillité.

Dans l'une des ruelles, je suis tombé sur ces curieuses sculptures en bronze, dont je ne parviens pas à retrouver l'auteur. Si vous le connaissez, merci de me contacter afin que je le crédite ici ... J'ai cru comprendre qu'elles représentaient différences formes d'artisanat, concept qui est au coeur de Poble, puisqu'il abrite de vrais artisans, aux talents variés, qu'il est possible de rencontrer. Ces figures se trouvent toutes au sommet de plusieurs poteaux, en file indienne dans la même rue.

En parlant d'artisanat, l'occasion était trop belle pour ne pas aller rencontrer de vrais artisans. Je suis donc rentré dans plusieurs boutiques, afin d'admirer leur travail. Mais si les objets exposés sur les étagères et dans la vitrines étaient superbes, la plupart des artisans étaient assez réservé, et n'avait pas forcément envie d'échanger. Je vous invite à aller voir le site officiel du Poble pour le détail des personnes vendant leur créations sur place. Après plusieurs boutiques remplies d'objets magnifiques, mais trop chers pour moi, je suis finalement reparti avec un bateau miniature (qui se trouve actuellement sur mon bureau, à la CinéFabrique).

Comme d'habitude, en explorant les lieux, j'arrive toujours à trouver de petits Easter Eggs. Pour ceux qui prennent le temps de regarder, le Poble Espanyol fourmille de petit éléments cachés. Mention spéciale pour ces superbes céramiques qui se lisent comme une BD, et à cette (fausse) tête coupée absolument pas effrayante ! J'imagine qu'elle est là pour rappeler le passé de l'endroit, qui a servi de camps de prisonnier durant la guerre civile. 

Je n'ai pas croisé que des humains sur place. Plusieurs chats du quartier sont venu nous saluer (ou nous surveiller plûtot) ... Je dit nous, car dès l'apparition de ces félins, les autres touristes ont immédiatement rappliqué. Ils ne se laissent pas trop approcher, mais ils m'ont tenu compagnie pendant un moment. 

Ma visite du Poble Espanyol s'est achevé avec un passage à la plaza de Baluard : En traversant le pont au nord du quartier méditerranéen, j'ai trouvé El Monestir Romànic de Sant Miquel, d'où j'ai pu admirer ce magnifique panorama sur Barcelone.

Le monastère est grand, mais la majorité des bâtiments étaient fermés au public ce jour là. En cherchant un accès, j'ai un peu tourné dans cette zone, qui est assez spacieuse, mais qui présente au final, peu d'éléments avec lesquels interagir. J'ai tout de même pu entrer dans une chapelle, laquelle cachait quelques petits trésors artistiques : statues, peintures murales, architecture, etc ...

Juste en dessous de la place, se trouve le Jardin des Sculptures ...

Que j'ai également trouvé par hasard, en flânant dans les environs. Situé à proximité de grands toboggans, dans lesquels des enfants s'amusait sagement, cet espace bordé par une clôture multicolore, comprenait de nombreuses sculptures, de styles et d'artistes variés. Plusieurs écoles artistiques se mêlent donc ici, car les œuvres exposés croisent des influences classiques, avec des tendances modernes.

Enfin, j'ai retrouvé mes petites perruches vertes, toujours au rendez vous ! Cette fois, elles étaient relativement calmes, pratiquement silencieuses. Probablement parce qu'elles n'ont pas fait de nid dans les environs, sinon j'aurais remarqué leur présence bien plus vite, à cause de leur cris.

Pour comprendre pourquoi ces oiseaux sont nuisibles, cliquez ici : 

https://www.barceloneautrement.com/perroquets-a-barcelone/#:~:text=Une%20esp%C3%A8ce%20invasive%20et%20nuisible,soi%20ou%20d'en%20commercialiser.

Une fois sorti du Poble, changement de décor pour découvrir le quartier de Montjuïc. Parce que les sites touristiques c'est bien, mais envoyage, j'aime aussi voir le cadre de vie des habitants. J'en ai pas croisé beaucoup, lorsque je savourais mes sandwichs triangles, assis sur un petit muret, en regardant les passants. Il me fallait prendre des forces pour ce qui m'attendais l'après midi. Sans être historique ou esthétique, le quartier de Montjuïc est assez calme, spacieux, et verdoyant pour devenir, le temps d'une ballade, un cadre assez sympa. Je me suis aventuré dans les ruelles, flânant sous les câbles électriques, entre les maisons aux briques rouges et les grands palmiers.

Ma gourde étant presque vide, j'ai testé une fontaine public (on en trouve partout dans le coin) ... Et je confirme ce que je disais précédemment : Ne buvez pas l'eau du robinet à Barcelone ! Je n'ai pas eu d'effet secondaire, mais malgré ma soif, je n'ai pu avaler qu'une petite gorgée, à cause de  son goût infect. 

Le temps de me rendre dans les jardins, je suis repassé plusieurs fois à proximité du MNAC, dont les splendides tours dépassent en hauteur, les arbres les plus hauts. 

Si ce musée vous interesse, je vous laisse un lien ici pour en savoir plus : 

https://les-bons-plans-de-barcelone.com/musee-national-dart-catalogne-mnac-eclectique-grandiose/ 

Jardins de Montjuic

Véritable poumon vert de Barcelone, la colline de Montjuïc comprend de nombreux jardins à visiter, de toutes sortes, et de toutes tailles ! 

Pour le reste de la journée, j'ai décidé d'explorer les environs, au gré d'un parcours improvisé. Avec pour seule mission de trouver la Fuente del Gato (la fontaine du chat), que j'avais repéré sur internet.

Je déambulais donc, au gré du hasard et de mes envies, en m'aidant tout de même de quelques panneaux, et de mon sens de l'observation. L'endroit est magnifique au printemps, d'un vert vif, et relativement tranquille.

J'ai donc commencé par le Jardin Botanique Historique ...

Il ne faut pas confondre ce jardin avec le jardin botanique, qui est un tout autre espace, situé à l'autre bout de la colline. Celui-ci est est constitué de plusieurs niveaux, correspondant à différents climats nécessaires à la croissance des plantes. Tout d'abord, au niveau du sol, on retrouve des plantes habituées au chaud et sec. à part les plantes grasse, les herbes, et les cactus, seuls quelques palmiers résistent au soleil dans cet espace. Palmiers qui était occupés par nos perruches vertes préférés ! Même si je ne les ai pas vu, leur cris indiquaient que des nids se trouvaient non loin de là ...

Lorsque l'on descend les quelques marches, bordant les murets envahies de lierre, on arrive dans une zone plus ombragée, où la végétation gagne en hauteur, et en couleur. Situé juste derrière le Musée National d'Art de Catalogne, caché dans les creux d'anciennes carrières du secteur Foixarda de Montjuïc ; cet espace offre beaucoup d'ombre aux plantes, car l'air froid s'accumule dans la partie basse. Cette profondeur, et l'ombre de la colline, permettent de garder des températures idéales pour les espèces végétales typiques des climats plus froids.

Une fois les escaliers descendus, on arrive dans une zone beaucoup plus fraiche, où le soleil est presque complètement caché par le feuillage. Toutes les nuances de vert se trouvent ici, et l'humidité du lieux permet de développement de plantes plus délicates.

Une fois la boucle bouclée, on remonte vers l'entrée du jardin, mais au lieu d'en sortir, traversons le petit tunnel blanc, pour voir l'autre partie... Beaucoup plus aérée, le reste du jardin botanique historique vous place dans un cadre moins sauvage, avec un espace qui rappelle beaucoup plus les jardins que nous connaissons. Avec une grande étendue d'herbe en son centre, un petit chemin qui en fait le tour, menant à un potager ... 

Viennent ensuite les Jardins d'acclimatation ... Qui rappellent davantage les parc municipaux, avec des espaces dégagés, séparés par une végétation faussement dense, et des sentiers bien définis. Comme son nom l'indique, ce jardin permet à des plantes de s'acclimater au temps local, et des végétaux des 5 continents se trouvent ici. La zone où je suis passé est constituée de parterres de fleur et de pelouse, d'où se détachent parfois quelques arbres. j'ai manqué la partie sur les plantes grimpantes (qui, j'en suis sûr, vaut le détour !) ; mais j'ai bien vu les bassins, avec les plantes aquatiques ...

Provisoirement sorti des jardins, j'ai longé l'Aveni de L'Estadi, passant ainsi à côté du stade qui fait la célébrité du quartier. Montjuic ayant été choisi pour le déroulement des jeux olympiques de 1992. On y trouve d'ailleurs un musée des sports.

De retour dans la verdure, je suis enfin arrivé aux Jardins de Laribal ...

La Font del Gat (fontaine du chat) se trouvait là, dans une cour aménagé et de magnifiques motifs sur les murs, révélée par une arche présentant deux chats noirs symétriques sur de la céramique. La fontaine se trouve elle même au centre d'une arche, creusé dans le mur de pierre, où elle a été taillée, faisant face à une terrasse minimaliste, où seuls quelques arbres et chaises contrastent avec le sol terreux.

La fontaine du chat se trouvant en contrebas, il me fallait redescendre. Aidé des panneaux, j'ai trouvé un petit chemin de terre, serpentant dans la végétation. Puis le chemin est devenu un escalier en pierre, menant à plusieurs espaces. Dont cette petite cour envahie de lierre, avec sa fontaine et ses pétales de fleurs violettes répartis entre les pavés. Un bon endroit pour un date secret dans le temps, ce qui a fait la popularité de ces jardins ...

Par l'escalier, j'ai fini par arriver à une grande terrasse. J'aurais pu continuer ma descente, mais ma curiosité m'a poussé à aller voir cet espace à demi caché dans la verdure ... Un petit virage par la gauche, et nous y voici enfin !

Pour en savoir plus sur cette fontaine, cliquez ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Font_del_Gat

En suivant le fil de l'eau, j'ai débouché sur les sommets de la colline, au Jardi de les Escultures, où je suis tombé sur cette sublime statue de bronze.

Elle représente Manelic, héros de Terra Baixa (1896), l'œuvre la plus connue d'Àngel Guimerà (et la pièce catalane la plus célèbre du monde). La statue directement inspiré de l'interprétation d'Enric Borràs, a été placé là en hommage à l'auteur du personnage, acteur de la démilitarisation du château de Montjuïc.

Redescendant l'escalier, qui aboutit sur un petit chemin de terre, j'arrivais sur une autre descente. J'avais aperçu un panneau indiquant le théâtre grecque non loin d'ici, et j'avais terriblement envie de m'y arrêter. Mais plus aucune indications à présent, et impossible d'aller tout droit. Je ne pouvais que descendre, monter, ou rebrousser chemin ... Les jardins de Lacrimal sont assez grands, et se situent sur plusieurs niveaux, d'où la descente de l'eau, que j'ai décidé de remonter. Car en prenant de la hauteur, je pourrais repérer le théâtre plus facilement ... En théorie. Et si besoin, redescendre serait plus aisé ... En théorie. 

Ne voyant pas le théâtre, malgré les hauteurs, j'ai ravalé mon ego et ouvert Google Maps. Le site se trouvait en contrebas. Je redescendit donc les escaliers, dans le sens de la cascade cette fois, arrivant ensuite au niveau du sol, où j'ai tourné un moment dans les jardins ...

Ce qui m'a permit de profiter de ce super coin de paradis, pour moi tout seul ! On est sur du jardin plus proche de ce qu'on trouve en méditerranée, avec des structures aux couleurs claires, qui me rappelait presque ce qu'on trouve dans le sud de l'Italie ou le nord de la Grèce. 

Mention spéciale pour ma star du jour ! Ce magnifique papillon Vulcain, qui a accepté de poser pour moi ! 

En revenant sur mes pas, Je le trouve enfin ! Le théâtre romain ... 

Fidèle à ce que j'avais imaginé, ce grand amphithéâtre (toujours en activité !) était pratiquement désert. Excepté quelques vacanciers et locaux très discrets, dont on oubliait facilement la présence. Passant entre les arbres qui bordent les derniers gradins, je me suis installé sur place, marquant une petite pause à l'ombre après toute cette marche ! Une fois les pieds soulagés, je me suis rapproché de la scène, découvrant ces superbes tête de lion taillés dans la pierre ! 

Exposé au soleil, j'ai profité de l'occasion pour faire un peu de bronzette ! Avant de repartir ...

Satisfait d'avoir atteint mes objectifs, j'ai décidé de revenir au Airbnb à pied. Je suis donc redescendu jusqu'à la rue la plus proche : Passeig Santa Madrona, et me suis dirigé vers mon point de repaire : la MNAC ... Tout en passant devant le Théâtre Lliure (avec ses murs jaune et son architecture tout en rondeurs), je me suis posé devant le bâtiment situé juste en face. Installé en tailleur sur le goudron, je faisait le point sur mon itinéraire, lorsque je me suis rendu compte d'où j'étais !

Il était environ 15h00, et je venais de m'installer sur le trottoir du Musée d'Archéologie de Catalogne !

Profitant donc de l'occasion, et ravi de ma découverte, j'entrais donc dans le bâtiment, m'attirant la méfiance de l'agent d'accueil, qui pensait que j'allais entrer sans payer... Malgré ma politesse, j'ai bien remarqué son regard accusateur. Après avoir dépensé 6 euros dans mon ticket, j'ai pu accéder au musée !

Musée de l'Archéologie

Bien que la plupart des textes présentés dans ce musée soient en catalan, une langue que je ne connais pas (et flemme d'utiliser google trad pour tous les panneaux) ... mon expérience de ce site fut très agréable, car il n'y avait pas un seul autre visiteur ! J'avais le musée pour moi tout seul ! Bien que j'ai croisé quelques membres du personnel, évidement. Comme des hommes de ménages, et (probablement) un conservateur, qui n'ont pas remarqué ma présence. C'est exactement ce qu'il me fallait pour terminer cette journée ... 

J'avais été attiré par les affiches disposées à l'extérieur, présentant une exposition sur l'exploration sous-marine, et une autre sur les statues antiques. Mais l'exposition temporaire du moment sur les naufrages fut une très bonne surprise !

Voici un lien avec toutes les infos pratiques de l'expo : 

https://www.bonart.cat/fr/n/43171/quotnaufrages-histoire-submergeequot-montre-la-richesse-et-la-diversite-du-patrimoine-archeologique-sous-marin-catalan

L'expo tournait en fait autour de la thématique plus large de l'Archéologie sous Marine. Installée dans tout le RDC du musée, elle se divisait en différents espaces, dont je ne pourrais faire le détail, car j'ai été davantage fasciné par le visuel des objets exposés que par la géographie du lieu. J'ai donc passé au moins une heure à flâner dans une ambiance bleutée, hypnotisé par ce que je voyais, et fasciné par l'imagerie mise à l'honneur. En tant que fan de Jules Verne, je ne pouvais qu'aimer une telle exposition, qui me plongeait dans l'atmosphère de son roman le plus connu : 20 000 Lieues sous les Mers.

Comme on pouvait s'y attendre, l'expo retraçait l'histoire de l'archéologie sous marine. Outre ces superbes scaphandriers, et le matériel de recherche sur le terrain, on y trouvait donc divers objets historiques, véritables trésors ramenés des fonds marins, et sauvés de la destruction. Il y a quelque chose de poétique dans ces objets du quotidien, préservés pendant des siècles, seul trace d'un passé si lointain qu'il semble presque irréel.

Je vous laisse un lien vers les catalogues d'expo officiels du musée, en espérant que celle-ci en fera parti un jour : 

http://www.macbarcelona.cat/ca/Publicacions/Catalegs-d-exposicions

et un autre vers le site officiel du musée : http://www.mac.cat/

Jusqu'ici, je suis assez positif envers le musée et l'expo, mais j'ai tout de même une mini plainte à faire (parce que me plaindre, j'aime ça !) : Ayant peu fait attention aux légendes des objets exposés, je ne m'en suis rendu compte qu'au moment de regarder un reportage diffusé sur place, mais toutes les explications du musée étaient en catalan ! Quand on ne parle que Français, anglais, avec quelques bases d'espagnol, ça devient compliqué de suivre. Donc, à moins de sortir google trad toutes les deux minutes et d'y passer 3 heures, difficile de comprendre les indications. Ce problème linguistique se vérifie dans tout le musée. C'est dommage, parce que l'établissement se ferme ainsi à l'appréciation de beaucoup de touristes comme moi.

Pour le reste du bâtiment, changement de décor et d'ambiance. La suite de ma visite s'est faite en mode express, car j'étais épuisé par toute cette marche. J'ai vu de très belles pièces, comme des bateaux miniatures, des objets d'art, et d'authentiques squelettes ... mais la journée commençait à être longue, et je ne désirais qu'une chose : rentrer au Airbnb.

Pour un meilleur aperçu du contenu du musée, je vous laisse un lien vers le compte instagram officiel :

https://www.instagram.com/macarqueologia/

En revenant du musée d'Archéologie, j'ai bouclé la boucle en repassant devant le MNAC. J'ai alors aperçu un chemin par lequel plusieurs locaux passaient, et porté par ma curiosité, je les ai suivi jusqu'au Passeig de Jean Forestier : d'imposants escaliers, bordés par de belles sculptures mythologiques, de tailles humaines, inspirés par la culture gréco-romaine.

Un site pourtant bien caché des touristes, mais connu des résidents. Merci à eux.

De retour au Airbnb, épuisé par ma journée, j'ai passé ma soirée devant l'intégrale de Vermin sur Youtube (une série policière parodique d'animation) en dégustant un sandwich acheté sur le chemin. Si j'entendais les aléas des autres touristes occupant les chambres voisines, pour qui la soirée venait tout juste de commencer, ma fatigue m'a tranquillement porté vers un sommeil réparateur.

a park with a fountain surrounded by trees

Jour 3 : Une Ville Verte

Pour le troisième jour, je me suis rendu dans le quartier le plus ancien de Barcelone, le Barri Gothic. J'avais repéré plusieurs coins à voir sur place, constituant ainsi un petit parcours à travers les vieilles rues, et comme d'habitude, j'ai eu droit à quelques surprises ...

Comme ailleurs, la vieille ville attire beaucoup de touristes, et ce fut le jour où j'y ai été le plus confronté ! Surtout parce que je souhaitais voir des monuments historiques bien connus, mais en m'éloignant des groupes, et en passant par d'autres ruelles, j'ai facilement pu les contourner.

C'est dans ce quartier que j'ai pu acheter mes souvenirs préférés de Barcelone ! L'arrêt de métro Jaume, étant à proximité des boutiques pour touristes, mais aussi de magasins plus sympas, comme une boutique de t-shirt Pampling, une marque locale découverte sur place et que j'apprécie beaucoup !

Quartier Barí Gothic

Au final, j'ai très peu suivi mon parcours pré-établi, ce qui m'a permis de découvrir le quartier autrement, et de voir quelques surprises sur mon chemin. Mais j'ai quand même réussi à voir el Recorriendo el Barrio Gótico, et La Cathedral de Santa Creu i Santa Eulalia ... Même si je ne pas rentré dedans.

Le Barri Gothic de Barcelone est un vrai labyrinthe ! Google Maps m'a beaucoup aidé à m'y retrouver, car toutes les rues se ressemblent, et leur nom n'est pas toujours indiqué. Cependant, si on y va avec le but de prendre son temps, et muni des bon outils, il est facile d'apprécier le quartier. Je n'étais pas dépaysé, car les rues me rappelaient fortement celles de plusieurs quartier lyonnais, tant par leur dispositions, que par leur esthétique ...

La comparaison entre la capitale des gones et la ville catalane ne s'arrête pas là, car, comme dans le quartier lyonnais de la presqu'île, de nombreux tag, stickers et autres œuvres de Street art parsemaient les murs du Barri Gothic ... Des créations artistiques éphémères, qui mériteraient un blog à elles seules !

J'admet ne pas avoir grand chose à ajouter, car je n'ai fait que me balader dans ces ruelles,

mais si vous voulez en savoir plus sur ce quartier, voici quelques liens pour vous renseigner : 

https://barcelonesite.fr/barri-gotic.html

https://www.barcelone.fr/quartier-gothique-barcelone

https://onedayonetravel.com/conseils-pour-mieux-visiter-le-quartier-gothique-de-barcelone/

Pourtant je ne m'attendais pas à ce que les habitations soient aussi verdoyantes ! Je ne compte plus les balcons recouverts de verdure qui se trouvaient sur mon chemin ! Un vrai régal pour les yeux. Comme j'aimerais que nous faisions ça en France ... 

Plus tard dans la matinée, je suis arrivé complètement par hasard dans une rue plutôt sympa : 

À la base, je traversais le Passatge del Crèdit pour rejoindre un site touristique, mais lorsque mes yeux ont aperçu un sticker représentant un diable rouge (que vous pouvez voir plus haut), je me suis arrêté pour le photographier.

Et c'est là que je l'ai vu, cette sculpture rouge insolite a piqué ma curiosité, j'était comme attiré par elle. C'est le genre d'art moderne qui me plait ! Donc, quand j'ai vu qu'elle était posée juste devant la galerie d'art Artevistas, j'y suis entré sans attendre.

À l'intérieur, j'y ai trouvé de nombreuses œuvres, diverses et variées. La galerie regroupait toutes les branches, écoles et tendances de l'art contemporain. Il y en avait pour tout les goût. Je n'ai pas accroché à tout ce que j'y ai vu, mais j'ai trouvé beaucoup d'œuvres très sympa !

Je vous laisse voir ça par vous même, grâce au lien suivant : 

https://www.artevistas.eu/our-galleries/

Finalement, je suis enfin arrivé à La Plaça Reial

Une belle place, où se trouvent plusieurs restaurants et bars réputés, et leur terrasses avec vue sur les palmiers. La salle étaient pleine de touristes, je me suis contenté de faire quelques photos avant de repartir ... 

Je ne comptais pas m'y arrêter très longtemps de toute façon. Durant le prise de vues, j'ai donc privilégié l'efficacité, en prenant différents points de vue, avec des poses de 10 secondes max, et en me plaçant dos aux murs, où aux arbres, afin de gêner toute personne mal intentionnée !

Si vous voulez en apprendre plus sur ce site touristique, voici un lien utile : 

https://les-bons-plans-de-barcelone.com/placa-reial/

Je dois admettre que, même si la place est relativement joli, j'ai été un peu déçu de ce que j'y ai trouvé. Je m'attendais peut être à quelque chose de plus original, voir unique, comparé à ce que j'avais vu avant, et au site où j'allais passer mon après midi.

Après avoir un peu tourné dans le quartier, je suis passé devant un hôtel géré par des français ... L'agent d'accueil hyper sympa à qui j'ai demandé mon chemin, m'a donné une carte détaillée du quartier. Et là, je me suis rendu compte que la place que je cherchais se trouvait de l'autre côté d'une rue que je voulais absolument éviter ! La Rambla est pourtant réputée, et beaucoup de touristes s'y arrêtent ... Mais c'est aussi le terrain de chasse favori des pickpockets de Barcelone ! J'avais lu de nombreux témoignages qui en parlaient avant mon départ, et je m'en méfiais comme de la peste. Obligé de la traverser, j'ai donc coupé au travers d'un pas rapide et assuré. Les mains dans les poches sur mon portable et mon portefeuille, et mon sac fermé par un cadenas de voyage. La rue était bondée, j'y ai à peine vu le sol. Devant les nombreuses enseignes multinationales, les touristes s'arrêtaient et flânaient en masse. Plusieurs locaux m'ont fait signe de m'arrêter, mais je ne l'ai pas fait, ayant bien compris à qui j'avais à faire !

Pour la petite anecdote : 

Lors que je suis arrivé dans le Barri Gothic, en sortant du métro, je suis immédiatement tombé sur une rue peu fréquentée, avec des boutiques toutes plus intrigantes les unes que les autres. J'y ai trouvé un magasin vendant des miniatures de personnages de la culture pop. Convaincu d'avoir trouvé un super bon spot pour choper un souvenir pour mon ami et colocataire de l'époque, Alex (que vous pouvez revoir dans la page dédiée à notre voyage à Lisbonne) ... J'y suis entré ! 

À l'intérieur, de nombreux personnages réels ou de fiction s'alignaient sur les étagères. Dark Vador, la reine d'Angleterre, Freddy Mercury, Mickey, Gandi, Batman ... Ils étaient tous là. Alex et moi étant des geek assumés, je savais qu'un personnage issu du cinéma lui plairait, et étants tout les deux des geek assumés, je connais bien ses goûts en terme de cinéma. J'ai donc choisi un petit Gandalf, puisque je le destinais à un fan du Seigneur des Anneaux. 

Au moment où, attendant mon tour à la caisse, je posais Gandalf sur le comptoir, j'ai vu ce qui m'était caché jusque là ! Tous les personnages vendus dans cette boutique avaient un point commun, que je nous pouvais voir, car sur les étagères, ils faisaient tous face aux clients. Ce qui m'a rebuté se trouvait derrière chaque personnage. Gandalf était assis sur des toilettes miniatures, le cul à l'air, en train de déféquer ! Je suis sorti en vitesse de ce magasin, refusant d'acheter quelque chose d'aussi mauvais goût à mon ami. Malgré l'insistance de la vendeuse, qui tenait à me convaincre que ses articles étaient appréciés des touristes et "marrants" ! 

Parc de la Cuitadella

10 minutes de marche m'ont suffit pour accéder au Parc de la Ciutadella. L'un de coins les plus visités de Barcelone, et l'autre parc célèbre de la ville; 

Mon objectif était de visiter Castell dels Tres Dragons, mais devinez quoi, il était fermé pour rénovations ! Ce qui ne m'a pas empêché de le photographier... 

De même que La Cascada Monumental, qui devait être magnifique avec les fontaines activées.

Avant d'arriver à la Cascada, j'ai un peu tourné autour du château. Croisant plusieurs vendeurs itinérants, vproposant de l'eau et des nappes aux touristes. Le parc est grand, mais pas autant que je me l'imaginais. Et surtout, si peu ombragé ! Il comporte de nombreux point où se poser sur la pelouse, mais les zones d'ombres sont rares dans cet espace. Il y avait bien quelques arbres, mais trop fins pour se protéger du soleil. Avec le beau temps d'été que j'ai eu, j'aurais pu cuire sur place !

Justement, en contournant la Cascada, je me suis mis en quête d'un espace où m'installer pour piqueniquer. Mais les pelouses étaient toutes bondés de monde. 

Même si elle n'était pas en fonction, la fontaine monumentale restait accessible, en tant que monument. Car oui, il est possible de la visiter ! Quelques marches à grimper seulement, pour accéder à l'étage, et admirer de plus près les sculptures qui la composent et la vue qu'elle offre ... 

Pour en savoir plus sur le Chateau des 3 dragons, cliquez ici : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_des_trois_dragons

Idem pour la fontaine monumentale

https://mesto-barcelona.cz/fr/voir/cascade-monumentale/

J'avais repéré ce beau mamouth grandeur nature avant de partir, et il n'a pas été très dur à trouver ! Situé à 100 mètres de la cascada, il est à peine caché au milieu de buisson, de la zone des piqueniques. Le reste du parc comporte lui aussi de nombreuses autres sculptures, comme la célèbre allégorie du desespoir, conçue par Josep Llimona, que je n'ai pas pu voir. Mais j'ai trouvé ces deux autres sculptures en marbre tout à fait sympathiques.

J'avais pris de quoi piqueniquer avec moi. En contournant la grande fontaine, j'ai donc recherché un coin où m'installer pour manger. En trouver un n'était pas aisé, car le lieu était bondé, et les pelouses étaient envahies. J'aurais pu aller voir des groupes déjà présents pour sociabiliser oui, mais je n'y tenais pas, préférant manger en solitaire. Lorsque j'ai enfin trouvé l'endroit propice, à droite de la fontaine, quelques merles et moineau sont venus m'observer, sans doute à la recherche de miettes à picorer. Le lieu était relativement calme, même si le passage de véhicules de maintenance du parc m'a envoyé un nuage de poussière. Heuresement, j'avais déjà terminé de manger à ce moment là. 

Pour la petite anecdote ...

En milieu d'après-midi, je flânais dans le parc, observant les passants et les animaux qui se trouvaient là ... 

Passant à proximité d'un magnifique arbre monumental (si vous connaissez l'espèce, dites moi svp ça m'intéresse) ... Je me suis installé entre ses racines, pour profiter de l'ombre, allongé contre le tronc ... 

De l'autre côté du sentier qui se trouvait là, un groupe d'enfant admirait les prouesses physique d'un spider-man version wish, qui grimpait aux arbres, et s'y balançait.

Les enfants riaient aux éclats, et ce cher Spidey les a ainsi diverti pendant bien 10 à 15 minutes ... 

C'est donc confirmé, Spider-man existe, et il se trouve à Barcelone !

Enfin, durant toute ma visite du parc, j'ai pu observer de nombreuses espèces d'oiseaux ... des hérons, des canards, des oies, des pigeons et mes chouchous, mes oiseaux verts préférés ! Comme cette perruche qui avait réussi à choper un énorme morceau de pain, et qui m'a bien amusé quand j'ai croisé sa route. 

Pour finir avec le Parc de la Ciutadella, je vous partage un lien avec pleins d'infos et de conseils pour le visiter : https://visiterbarcelone.com/parc-de-la-ciutadella/

Lorsque je voyage, le troisième jour est souvent le plus épuisant pour moi. C'est le moment où la fatigue des deux premiers revient à la charge. C'est donc le jour où je suis crevé dès la fin d'après midi, et celui de mon séjour à Barcelone n'a pas fait exception !

Je suis donc reparti à pied jusqu'au Airbnb, en passant tout de même par l'arc de triomf, monument phare du quartier. Si le sujet vous intéresse, je vous laisse un lien ici pour en savoir plus ; https://barcelonesite.fr/arc-de-triomf.html

Il y avait pourtant de quoi se divertir dans le coin, entre les bars, les resto, la plage (où je comptais bien me rendre de toute façon !) ... le coin étant un quartier très prisé des touristes. 

Le chemin pour rentrer au logement fut le plus long que j'ai parcouru. Si je ne me souviens plus de l'itinéraire (en partie parce que j'ai encore réussi à me perdre dans les rues !) ... certains souvenirs sont gravés dans ma mémoire : 

Pour la petite anecdote :

Une fois rentré au Airbnb, la soirée fut assez tranquille, mais alors la nuit ! Si j'avais déjà pu entendre plusieurs touristes dans le couloir et les chambres voisines les soirs précédents ; cette nuit là ... Ils ont réussi à me réveiller ! Mais contre toute attente, ce n'est pas le vacarme d'une fête qui m'a sorti du sommeil, mais les "mots d'amour" d'un couple gay français ! Il était 3 heures du mat lorsque j'ai été réveillé par deux ado/jeunes adultes, qui se draguaient bruyamment et prenaient du bon temps dans le couloir juste à côté de ma porte ! Au moment où j'allais intervenir, un touriste anglais l'a fait et les a engueulé comme jamais ... Un grand merci à lui pour avoir sauvé ma nuit.

Comme le moment où, par pur hasard, je suis tombé sur l'une des maisons conçu par Gaudi ! Et la plus belle de surcroit : La  Casa Batlló. Il y avait foule devant, mais je me suis tout de même débrouillé pour faire quelques photos (en prenant toutes mes dispositions contre d'éventuels pick pokets) ... 

Voici un lien avec toutes les infos sur ce beau monument : 

https://www.lonelyplanet.com/spain/barcelona/leixample/attractions/casa-batllo/a/poi-sig/375147/1320680

J'ai aussi pu traverser le Marché de la Boquaria, le marché le plus célèbre de Barcelone. Qui était lui aussi bondé ! Difficile d'y circuler Sans bousculer les gens.

Sans oublier la vue, depuis une rue adjacente, sur la Sagrada Familia, (que je ne risque pas d'oublier) ! Même à bonne distance, je pouvait clairement distinguer la mer de touristes devant sa façade. Littéralement, ça grouillait comme dans une fourmilière ! Ce qui a confirmé mes soupons quant à la fréquentation du monument le plus célèbre de Barcelone, et qui m'a convaincu de tracer mon chemin. Dommage, car j'en avait entendu beaucoup de bien. J'y passerais, si je retourne là bas un jour (hors saison, de préférence !).

a view of a beach and a body of water

Jour 4 : Vamos a la Playa

Fatigué par mes jours précédents, et amoureux de la mer depuis mon enfance, je comptais bien profiter des plages de Barcelone tôt ou tard ! Pour mon dernier jour, j'ai changé de philosophie : On passe du petit touriste modèle, au voyageur aguerri ! Et ce jour de pur détente, fut mon préféré du voyage, parce que ce fut celui où j'ai réellement profité de mes vacances ...

J'étais parti du logement en portant directement mon maillot de bain sous mon jean, dans le but de tester les plages réputées de la capitale catalane. Je me doutais qu'en y allant dès le matin, j'y serais tranquille. Un rapide coup de métro, et me voilà arrivé au quartier du vieux port, dit de la Barceloneta.

Quartier Barceloneta

Il suffisait de marcher le long de la côte, pour arriver aux premières plages. En 10 minutes environ, j'accédais à celle qui donne son nom au quartier. Mais, pétris par l'envie de découvrir le coin, je me suis enfoncé dans les petites rues typiques. J'y ai découvert un quartier relativement tranquille, à l'ambiance chaleureuse, et porté par une ambiance inspirante. J'ai toujours était fasciné par les environnements maritimes, et me balader dans le coin fut très agréable.

Étant à la recherche d'un endroit où m'acheter de quoi piqueniquer, j'avais repéré un autre marché de Barcelone où trouver mon bonheur. Bien moins connu que celui de la Boqueria (cité plus haut) ... Le marché de la Barceloneta est plus petit certes, mais aussi plus cosy, et forcément moins fréquenté... Si Google Maps m'a guidé jusqu'à lui, c'est un graffiti représentant un poisson qui m'a aidé à le repérer.

À l'interieur du marché, de nombreux commerçant proposent des produits locaux, et des denrées fraiches, pêchées dans la méditerranée. Contrairement à mes tentatives précédentes sur les habitants, je n'ai eu aucun mal à me faire comprendre en parlant anglais. Il me fallait trouver un stand vendant des plats tous prêts à emporter et à manger, et je l'ai trouvé !

Une fois dehors, j'ai longé la côte, et les différentes plages environnantes, passant entre les palmiers, et profitant d'un temps doux et chaud, qui me rappelait les vacances de mon enfance. Tout en savourant l'atmosphère estivale du coin, j'observais le Château d'eau de la Catalana de Gas, qui ressemble plus à une tour de conte de fée ... Cet édifice se trouvant dans une zone plus moderne et industrielle du quartier, je suis vite reparti vers les plages ...  

Allez un petit lien avec les infos sur ce monument : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27eau_de_la_Catalana_de_Gas

Tout au fond du marché, dans le coin opposé à l'entrée, deux femmes de la soixantaine proposaient un choix varié de petits mats cuisinés, dont mes chouchou absolu : les Empanadas ! L'une des vendeuses, me voyant désespéré avec mon choix cornélien, m'a gentiment proposé un Empanadas gratuit. Il était délicieux ! Finalement, j'ai opté pour un plat que ne n'avais pas encore essayé, et me suis fait servir une boîte de Paëlla ! Un autre met dont je raffole ... Pour le dessert, j'hésitais entre plusieurs fruits exposés sur un très grand stand, proche de l'entrée. Le commerçant m'a expliqué que ce que je pensais être des prunes étaient en fait du raison, et m'en a fait gouté un grin. Ce fut le meilleur raisin que j'ai mangé de ma vie ! J'en ai donc évidement ramené tout un sachet, en plus des oranges qui me serviraient pour midi, pour le soir, et le petit dej du lendemain. 

Quitte à voir la mer, autant en profiter ! Je n'allais tout de même pas rester éternellement sur le béton du trottoir ... Après mon tour de la Barceloneta, j'ai donc longé les plages, en commençant par la plus connue. Comme dab, j'avais repéré les lieux avant de venir, et je savais que la plage qui m'intéressait se trouvait plus loin sur la côte. J'étais posé un instant sur les sièges, le temps d'enlever mes chaussures et mon jean, à proximité des équipements sportif extérieur (occupés par plusieurs athlètes), quand une femme en anorak est venue me "proposer" un massage. Je met les guillemets car elle a bien insisté, malgré mon refus explicite. Je connaissais cet attrape touriste grâce aux forums sur internet, et je comptais bien garder mon sac à dos ! Donc, à sa troisième demande, je suis reparti sans trainer.

J'ai marché au bord de la mer en remontant vers l'est, les pieds dans l'eau, en réalisant que les prévisions des sites météo étaient vraies. La température de l'eau avoisinait les 15° ! Pour info, mon record personnel à ce jour pour une baignade est de 17° (en bretagne). Un peu dégouté, mon attention s'est porté sur les nombreuses pierres sur lesquels je marchais. Il y en avait de toutes tailles, et de toutes formes. Comme un enfant, j'ai ramené les plus belles avec moi, fasciné par leur couleurs.

Avançant pieds nus sur la jetée (et le regrettant vu la porosité des rochers), j'admirais la vue sur une mer bleu turquoise, en savourant le parfum de l'air marin.

Étrangement, je n'ai vu aucun coquillage dans les environs, seulement de petits cailloux brillant comme des pierres précieuses. Suffisamment pour que la marche se transforme en quasi randonnée.

Passant d'une jetée à l'autre, mon estomac se souvint de ce que je transportais, et je me mit en quête d'un coin sympa où me poser. Je l'ai trouvé au bord de la page du Llevant (celle de que recherchais), entre les rochers. Pas besoin de chaise longue, un rocher me servant de dossier, et un autre, d'accoudoir. La paëlla était délicieuse, autant que l'orange qui a suivi, dégustée sur la plage.

Lorsque je suis arrivé sur la plage de Llevant, je n'étais pas seul sur place. Mais après une bonne demi-heure, la plupart des passants sont partis. J'avais quasiment la plage pour moi seul ! Plusieurs locaux et voyageurs ont attirés mon attention : une sexagénaire admirant la beauté de la méditerranée, un groupe de religieuses en pleine expédition, et 3 touristes espagnol qui ont tenté de se baigner dans l'eau froide. Ils y sont arrivé, mais en sont vite ressortis !

Finalement, après des heures de bronzette, je suis rentré au Airbnb, où j'ai discuté avec deux touristes allemande fort sympathiques. Je les ai croisé à la cuisine, alors que j'allais laver le raisin que j'avais ramené avec moi. Elles venaient d'arriver à Barcelone, et j'en ai profité pour leur donner quelques tuyaux.

Mon séjour touchant à sa fin, j'ai préparé ma valise et mon sac pour le voyage du lendemain ... Pensant naïvement qu'un train me ramènerait tranquillement à Lyon, ignorant encore ce que j'allais devoir affronter pour rentrer chez moi !

Retour à Lyon : L'Odyssée Surprise !

Le retour de Barcelone fut l'un des pires trajets que j'ai fait jusqu'ici ! Bien que je n'ai jamais été en danger durant ce voyage, le retour à Lyon fut une grande source de stress, et m'a pris une journée entière ! Et tout cela aurait pu être évité si les différents services avaient fait leur travail correctement ...

Puisque ma priorité était de saisir toute opportunité de retourner en France, la photographie était loin d'être ma priorité. Aussi, puisque je n'ai pas de photo à présenter pour illustrer mon périple, je l'ai dessiné !

Je suis parti du Airbnb vers 11h00 du matin. Après avoir fait le point, et tenté de contacter l'hôte pour savoir ce que je faisais des draps et serviettes sales, sans réponse. 

Pour rappel, j'était à 15 minutes à pied de la gare, et cette fois, impossible de me perdre dans le quartier, car c'était la 8ème fois que je passais par cette rue durant mon séjour. J'ai eu la bonne idée de passer vite fait dans une boulangerie pour m'acheter quelques empanadas, que je comptais manger tranquillement dans le train ... 

Je marchais donc dans la rue, ravi de mon séjour, et pensant déjà à ce que j'allais dessiner dans mon carnet de voyage à mon retour, et à ce que j'allais en raconter à mes proches.

Arrivé à la gare, je me suis dirigé vers les panneaux d'affichages, qui indiquaient que mon train arrivait dans 3 heures. Puisque j'avais fait le choix de me rendre sur place en avance, j'attendis patiemment sur les fauteuils en plastique prévus à cet effet. 

Tiraillé par la faim, j'ai dévoré les empanadas que je transportait, tout en m'ambiançant dans le hall de la gare, avec la musique que j'avais téléchargé sur mon portable. 

Bien que j'avais chargé mon téléphone durant la nuit, j'ai utilisé mes écouteurs filaires afin d'économiser un peu de batterie. L'autonomie de mon appareil n'étant plus aussi performante qu'avant, puisque je l'avais depuis 4 ans déjà ! De plus, à ce moment là, la batterie était déjà "mangée" de 30%, donc ne prenons pas de risques. 

Changeant de place au fur et à mesure des allers et venues des voyageurs, je me retournais fréquemment vers le panneaux d'affichage afin de surveiller mon train. Mon inquiétude commença à grimper lorsque je vis que tout les trains repartant vers la France étaient annulés les uns après les autres ...

À 10 minutes du départ, alors que j'attendais impatiemment l'annonce du quais, surprise ! Mon train est annulé ... La raison ? Les grèves de la SNCF bien sûr !

Je savais que c'était la période oui, mais jamais je n'aurais pensé qu'ils oseraient annuler TOUS les trains en une seule fois ! Et surtout, pas juste avant le départ. 

Et ce fut le début des emmerdes ... 

Habitué aux pics de stress aussi intenses que soudains avec mon travail à la Cinéfabrique, je suis rapidement allé demander de l'aide au guichet, afin de faire un échange de billet. 

L'agent d'accueil qui se trouvait face à moi était une connasse, qui, en plein échange avec un client, préféra aller rire avec ses collègues pendant 10 minutes, et prendre un appel pas du tout urgent ! Dès qu'elle a raccroché, je lui ai expliqué ma situation en anglais. Elle fit mine de rien comprendre. 

Très franchement, garder mon calme devenait assez compliqué. Je lui demande un échange de billet, elle me répond que c'est pas sa compagnie qui gère ça, car j'avais acheté un billet SNCF. Je lui demande quel est le prochain train pour la France, elle ne sait pas. Je lui demande de faire une recherche sur internet, elle répond que son ordi n'y est pas connecté. Finalement, son collègue m'indique un autre guichet.

Au guichet SNCF, rebelotte, on me dit que les ordis ont une panne générale, et un employé plutôt âgé m'informe qu'il n'y a plus de trains pour la France. Je redemande pour l'échange, et on m'indique d'appeler directement la SNCF !

En panique, mais toujours pragmatique, je vais rapidement choper le wifi du McDo, qui se trouve à proximité, (car la gare n'en proposait pas), avant de retourner aux sièges pour tout régler par téléphone. Apparemment le site de la SNCF était aussi en grève ! Impossible d'afficher les infos. Je les appelle, et après 10 minutes d'attentes, je tombe un employé qui ne peux rien faire, et me conseille d'appeler Trainline, car c'est sur cette plateforme que j'avais effectué l'achat ! 

Et c'est reparti pour un tour ! J'appelle Trainline, qui confirme l'annulation de tous les trains. Mais la femme au téléphone m'informe que des bus circulent. Elle en repère un, et m'indique qu'il partira dans 40 minutes, de la gare routière, à l'autre bout de Barcelone ! Le temps de régler l'achat du billet en vitesse sur mon téléphone, la carte de crédit entre les dents, je repère le chemin sur Google Maps et constate que j'ai le temps d'y aller à pied, en trainant ma valise avec moi. Mais avec ma capacité à me perdre dans les rues ... 

De retour au guichet, avec le billet de bus téléchargé sur mon téléphone, je demande où se trouvent les taxis, et personne ne peut répondre. À croire qu'ils se sont tous donné le mot pour la journée de l'incompétence.

Tel un rapace cherchant ma proie, je guette le moindre panneaux indiquant l'accès aux taxis, mais rien en vue. J'aperçois alors un agent de sécurité, à qui je repose la question, et qui me l'indique sans problème. Je le remercie mille fois et cours vers la sortie, sous l'œil curieux des autres voyageurs, dont quelques têtes que recroiserais par la suite. 

Arrivé devant l'entrée de la gare, par là où je suis venu, je repère les taxis sur la droite, regroupés les uns à côtés des autres, et cours vers eux. 

La plupart des chauffeurs que j'ai croisé m'ont refusé l'accès, d'un simple geste de la main. Finalement, j'en vois un qui m'accepte, et monte à bord. 

Dès que mon sac est posé, je lui indique la gare routière, et nous voilà parti à travers les rues, en mode express. 

Mon super chauffeur (que je pensais d'origine indienne ou pakistanaise) conduisait bien, mais avait autant de mal avec l'anglais que moi ! Donc malgré sa sympathie et notre entente (+ le stress), je n'étais pas vraiment partant pour une longue conversation à cœur ouvert.

D'autant plus qu'il a passé tout le trajet à me faire de la pub pour tout les lieux touristiques de la ville, et à me conseiller des restaurants et des attractions. Je lui explique poliment que j'avais déjà fait le tour, mais il a continué son speach. 

Alors que nous roulions, je me demandais s'il acceptait les paiements en CB, je l'espérait car c'était ma seule option. La réponse était oui, ouf !

Nous sommes arrivé à la gare routière avec quelques minutes d'avance, où je me suis précipité dès le règlement de la course, et après moultes remerciements. 

La gare routière était quasiment vide à mon arrivée, et comme d'habitude, aucun panneaux indiquant l'accès aux quais. Je trouve un guichet, duquel je me fait renvoyer, parce que l'agent (un trentenaire) gérait une autre compagnie de bus que la mienne. Évidement, au guichet concerné, personne ... 

Finalement, je tombe sur un autre agent de sécurité, qui reconnait immédiatement un compatriote français, et m'informe que les quais se trouvent à l'étage du dessous. Ravi de parler ma langue maternelle, je lui demande où se trouve le détail des quais, car je ne sais pas où mon bus arrivera. Il m'indique immédiatement le n°18, le quais habituel pour les trajets en France, au pied de l'escalator devant lui ! Je le remercie chaleureusement, et m'y rend sans tarder. 

Je commençais à peine à souffler, lorsque j'ai remarqué que l'écran (censé indiquer le temps d'attente et l'horaire d'arrivée du bus) était bloqué sur les mêmes infos, l'horloge indiquant continuellement 14h15. Il était 15h00 ...

En théorie, il me restait 10 minutes d'attente. Mais comme monter dans un bus ponctuel ça aurait été trop facile ... 

Constatant le retard du véhicule, j'ai commencé à me détendre, sympathisant avec mes prochains compagnons de voyages. Nous étions alors une dizaine de francophones à attendre, dont un quarantenaire originaire des philippines, et grand voyageurs, sympa et passionnant, retournant voir sa femme ; une mamie catalane vêtue de rouge, qui riait dès que j'ouvrais la bouche ; et un cinquantenaire chauve et musclé, ex CRS, se plaignant de tout, et aux nombreux tatouages. Alors que je lui demandais leur provenance, j'ai reconnu le logo de l'Hydra sur son avant bras. Pour ceux qui ne connaissent pas les comics Marvel ou le MCU, c'est une organisation criminelle et terroriste penchant vers l'idéologie nazie. Faignant l'ignorance, et malgré les remarques déplacé qu'il me confia, je fit tout pour ne pas contredire cet homme qui aurait facilement pu me casser en deux. 

Gavé par le retard du bus, de plus en plus grand, je suis allé chercher des infos au guichet principal, où une vielle femme me dit de retourner attendre au quais. Je lui ai précisé que l'écran était cassé, et que nous n'avions aucune indication sur place, mais sa réponse fut la même. 

Détail insolite : elle travaillait sans ordinateur. Son bureau étant recouvert de pile de documents, et d'un casier en bois à l'ancienne où s'entassaient de nombreux papiers roulés en cylindres. Un détail qui, curieusement, ne m'a pas du tout rassuré !

Après 1h30 d'attente, un bus de couleur verte arrive à notre quais, qui était à présent plein de voyageurs. Je reconnus certains visages que j'avais croisé à la gare, réalisant que nous étions tous là pour la même raison.

Sauf que ... Le bus qui venait d'arriver n'était pas le notre ! Deux groupes scolaires sont entré dans le véhicule, qui était en fait le bus suivant, celui censé arriver après celui qu'on attendait ! 

Les troupeaux d'ados repartis, et le calme revenu, le bon bus est finalement arrivé avec 2 heures de retard au total ! 

Mais en fait non, c'était une feinte, à peine entré sur le parking, qu'il repart aussitôt. La raison ? Le chauffeur avait oublié de refaire le plein ... C'est vrai que quand tu as deux heures de retard, t'y penses pas avant d'arriver, logique ! (#Sarcasme)

Lorsque le bus revint 5 minutes plus tard, nous étions tous à bout. Mais lorsqu'il s'arrêta devant nous, j'ai cru à une blague de mauvais gout : Parechoc défoncé, phare cassé, parebrise fêlé ... Décidément, cette journée pouvait encore me surprendre. 

Un feuille avec le nom des destinations avait été scotché à l'avant du véhicule, et pour ceux qui ne pouvait pas la lire, le chauffeur les a donné à l'oral, en braillant juste à côté de moi ! Un bonheur ... Comment vous le décrire ? Imaginez un sexagénaire, aux cheveux gris, maigre comme un clou, et au visage anguleux, miné par une expression blasée. Je l'observais tandis qu'il déposait brutalement les sacs dans la soute. N'ayant pas d'autre choix, je suis monté à bord, mais après y avoir déposé moi-même mon sac.

Une fois à bord, j'ai pris les premiers sièges disponibles qui se présentaient, et me suis assuré que j'avais tout ce qu'il me fallait dans mon sac. Mon portable n'étant plus qu'à 30% de batterie, j'ai soudainement réalisé qu'il allait me lâcher avant mon arrivée à Lyon ; lorsque que mon voisin de derrière, notre cher ex CRS, m'informa qu'il parlait catalan, et que le chauffeur lui avait précisé que le trajet durerait 9 heures en tout ! Un rapide calcul de l'horaire plus tard, l'arrivée était prévue vers 1h30 du matin.

À peine parti, je me suis donc empressé de commander un taxi, car les transports en commun de Lyon sont indisponibles passés 0h30 ! Au prix d'un peu de batterie, j'ai pu retrouver le numéro que j'utilisais au travail, mais l'employé à l'autre bout du fil m'informa qu'on ne pouvait pas réserver autant en avance, et que je devrais les rappeler à l'arrivée. Le numéro enregistré, je pris donc mon mal en patience, me préparant psychologiquement à de longues heures de voyage. 

Vous pensez mes mésaventures terminées ? Attendez, il reste encore quelques surprises !

Nous ne roulions que depuis 30 minutes, lorsqu'en regardant l'autoroute par la fenêtre, j'aperçut une voiture de police qui se rapprochait lentement mais surement. Le bus se gare, le chauffeur descend et rigole avec les policiers. L'ex CRS, habitué à ce genre de voyage, m'indique que c'est le contrôle des douanes. Alors qu'un agent passe entre les sièges pour checker les sacs des passagers, j'aperçoit un de ses collègues tenir un berger allemand en laisse, et se diriger vers la soute. 

Priant pour qu'ils ne trouvent pas de produit illicites, j'apprend que le bus est arrêté pour 15 minutes, et entend le chien aboyer vivement. Pourquoi ça ? Parce qu'un imbécile a déposé un jambon de Serrano non emballé dans la soute ! Rendant fou l'animal ... 

Agacé, je fut le seul passager à ne pas rire de la situation. Une fois reparti, après avoir roulé une heure, et subit la pause du chauffeur (askip il en avait besoin, bichette (#sarcasmeleretour) ... On se reprend un contrôle, cette fois par la police française, pour les papiers d'identité. Mon cher voisin ne se privant pas d'ailleurs d'acquiescer (parce que gna gna gna les étrangers ... vous avez compris), et de taper la discute avec eux.

Une fois les flics repartis, et nous aussi, j'observais le ciel (n'ayant que ça à faire) et ai reconnu mon pays à sa météo, quittant le soleil d'Espagne, pour un ciel gris et pluvieux, youpi !

Comme prévu, le portable fini par me lâcher, enfin presque ! 

Je pus l'éteindre avant, afin de préserver le peu de batterie restante. 

Mais il nous restait encore plusieurs heures de trajets, et sans rien pour passer le temps, sans voisin avec qui discuter (oui parce qu'un ex CRS raciste, c'est pas vraiment ce que j'appelle de la bonne compagnie !), la route promettait d'être très longue. 

Pour info, il y avait des chargeur USB oui, de l'autre côté du bus, sur l'autre rangée de sièges, et évidement, il étaient tous occupés !

Et la meilleure ? J'avais pris un livre avec moi pour parer ce genre de situation ... Un livre de poche que j'avais intelligemment mis au fond de mon sac, dans l'endroit le moins accessible possible ! Un livre que je ne pouvais donc sortir qu'en retirant tout le reste de son contenu ! L'idée fut donc rapidement abandonnée, pour des raisons pratiques. Car je ne voulais pas risquer de perdre quoi que ce soit dans ce bus de malheur.  

Le reste du trajet fut assez calme, et relativement ennuyeux. La seule chose que j'espérais c'était de pouvoir dormir un peu, mais la seule fois où j'y suis arrivé, mon sommeil ne dura que 20 petites minutes. 

Je pense avoir fait le tour du sujet, la plupart des impondérables étant passés. 

En milieu de trajet, le chauffeur fit une escale dans une station de service, où chacun put s'approvisionner en chips, sandwich, et autres joyeusetés ; dans une superette bondée de monde, notamment de jeunes ados braillants à tout va, parce que pourquoi pas ...

Ce fut donc après ce diner riche en saveurs et en délices (#sarcasmelover), que je suis entré dans la phase finale de mon évolution : la mort cérébrale !

La nuit était tombé, la pluie tapotait contre la vitre, et un air froid provenant de la fenêtre me parvenait, mais je m'en moquais. Perdu dans mes pensées, en regardant le vide obscur qui s'étendait dehors, tel un détective désabusé de film noir ; je laissais mon esprit vagabonder dans les méandres philosophiques de l'existence. Repensant au passé, anticipant l'avenir, songeant à tout et rien simultanément. 

La plupart des voyageurs que j'avais rencontré étaient partis, après nos premiers arrêts, et il ne restait à bord que des inconnus endormis, et des ados sans gène, accros au portable, et parlant comme s'ils étaient chez eux. Une demi heure plus tard, ils s'étaient tous endormis, et je demeurais éveillé, seul avec moi-même.

Guettant notre arrivée sur Lyon avec empressement, telle la venue du messi, je fut soulagé lorsque la gare de Lyon Perrache fut annoncé par le chauffeur, me sortant de ma réflexion.

Je suis descendu sur la route, car notre conducteur nous avait déposé au milieu de la rue, et non au quais de la gare, parce que, bon, à ce stade, est-ce que ça vous étonne ? 

Le temps de rallumer mon portable, et de commander un taxi, je patientais au bord du quais, surveillant les moindres allers et venues de chaque véhicule entrant dans mon champs de vision. Finalement, au bout de 20 minutes, mon taxi arriva comme prévu (merci Taxi Radio !) et me ramena à Villeurbanne, là où je logeais à l'époque. 

Malgré ma fatigue, après 9 de pure solitude, je me suis ouvert à la discussion, avec mon nouveau chauffeur (hyper sympa), lui racontant mon périple, et quelques anecdotes de voyages.

Une fois rentré, j'ai à peine eu le temps de verrouiller la porte derrière moi, que je me suis effondré sur le canapé, et je me suis endormi en moins de 3 minutes top chrono. 

Bilan :

Barcelone fut une étape décisive dans ma vie. Pour les raisons cités en haut de cette page (section Contexte), mais aussi parce que ce fut mon premier voyage en solo à l'étranger, et le premier d'une longue série. Si on m'avait proposé le choix, j'aurais préféré partir accompagné, mais être confronté à ma solitude a aussi une quelques avantages, et m'a fait beaucoup de bien au final. Et malgré un trajet retour plein d'imprévus, je suis tout de même ravi d'avoir fait ce voyage. 

Parce que la culture catalane est riche, parce que le climat est réellement dépaysant par rapport à la France, parce que les rues sont propres et calmes malgré la taille et l'importance de cette ville, et parce que l'on trouve forcément de quoi s'occuper sur place ... je recommande d'y aller si vous aimez le temps chaud et sec, et les villes attractives au niveau touristiques. Après, je ne sais toujours pas si j'aurais envie d'y retourner. Seul l'avenir nous le dira !