Page non terminée !
Attention, cette page est en cours d'écriture ...
Une alerte sera postée sur Instagram lorsque le blog sera complet.
Voyages : Carnet de Bord
La Caravane du Desert
Maroc
2024
Contexte :
Nadia et moi sommes amis depuis moins d'an an. Nous nous sommes rencontrés dans un cours de dessin sur Lyon, où nous avons sympathisé, réunis par notre curiosité artistique, et nos envies d'évasion ... Tous deux, avons fini par déserté ce cours qui ne nous convenais plus, mais nous sommes restés en contact. Quelques mois plus tard, j'ai eu le plaisir de recevoir un message de sa part, où elle me proposait de participer à un treck en plein désert marocain, organisé par l'UCPA ! Moi qui attendait ce genre d'opportunité depuis des années, j'ai évidement accepté ! Il m'a fallu quelques semaines pour préparer ce voyage, car il représentait un défi et une nouveauté moi : Première fois en Afrique, premier treck d'une semaine, et premier trajet avec l'UCPA !
Avant cela, j'avais seulement fait un peu de camping avec ma mère, lorsque j'était enfant, et participé à quelques randonnées, mais rien de comparable. J'ai cependant toujours était un bon marcheur, et comme le niveau annoncé était "facile", je n'avais aucune excuses pour refuser. Le temps de choper tout l'équipement nécessaire à la marche et la survie en pleine nature, et nous voilà partis !
Retrouvez les infos officielles sur le treck et l'organisme ici :
https://www.ucpa.com/sejour/maroc/paaozzm35-la-caravane-du-desert
Première étape : Rejoindre Paris !
Nadia et moi avions pris l'option vol inclus dans notre réservation, afin de nous épargner la comparaison et réservation des vols. Puisque nous avions indiqué Lyon comme notre ville de résidence, nous nous attentions à décoller de l'aéroport Antoine Saint Exupery, situé à proximité ! Mais au final, c'est au départ de Paris que nous devions prendre notre avion. Ce qui n'aurait pas posé de problème, si nous devions pas nous rendre sur place à 5h00 du matin, soit 2 heures avant le vol !
Mon amie ayant de la famille sur Paris, et étant habituée aux transports de la capitale, nous nous sommes rejoins à l'hôtel Ibis, proche de l'aéroport d'Orly. Nous étions dans le même train, la veille du départ, mais avons fait chacun notre vie à l'arrivée. En ce qui me concerne, ce trajet fut particulièrement inconfortable : Au départ de Lyon Perrache, le train est évidement arrivé en retard, et le petit bonus surprise : la SNCF avait encore une fois fait n'importe quoi avec l'organisation ! Quand je suis arrivé à quai, les indications incohérentes, et le manque de personnel sur place, ont permis à plusieurs passager, dont l'auteur de ce texte, de se tromper de wagon. Ce qui fait que nous étions nombreux à ne pas trouver nos places, et donc, à voyager dans l'escalier du train.
Mais au final, cela m'a permis de faire la connaissance d'une passagère marocaine très sympathique, avec qui j'ai discuté tout le long du trajet. Quand enfin, un contrôleur passe nous voir, il nous trouve de superbes places, qui venaient tout juste de se libérer en première classe. Merci à vous cher inconnu ! Puisque j'avais le temps, je me suis permis de dessiner l'une de nos voisines de wagon au stylo. Le dessin lui a tellement plus, qu'elle a voulu le ramener avec elle !
Je ne porte pas Paris dans mon cœur, et mon passage à la capitale n'a pas arrangé mon opinion !
Arrivé sur place, je me tape tout le RER B d'un aéroport à l'autre, car c'est à Charles de gaule que la train nous a déposé ! Après avoir sué en découvrant le prix d'un ticket unique de RER, j'attendis patiemment d'arriver à Antony, la station au sud de la ville. Delà, voila qu'un indication imprécise me fait sortir du métro pour reprendre un autre transport, et repayer un ticket !!! La RATP, c'est officiel, je vous déteste. Je ne l'ai pas précisé, mais le poids des deux sacs, avec l'équipement basique, c'est 12 kilos ! Dans les structures non adaptées, ça devient vite gênant.
Arrivé à Orly, après une heure de métro / RER, je traverser l'aéroport dans le froid, mais arrive enfin à l'hôtel, où je me pose enfin. Mais bien sur, pas sans être resté bloqué dans un ascenseur à cause d'un badge défectueux ! N'ayant que très peu dormi précédemment, je me suis écroulé sur le lit, en attendant ma pote.
Rdv à 5h00 du mat à l'aéroport d'Orly !
J'ai à peine le temps de prendre un petit déjeuner, que je dois filer au terminal 3, avec 12 kilos de bagage sur le dos. Je chope une mandarine, et c'est parti. Evidement, c'est pas drôle si tout se passe bien. Quelques imprévus sont donc venu pimenter notre départ ...
Pour accéder à notre terminal, nous devions marcher dans le froid et traverser la zone du T°4, avant de monter un étage. A peine arrivé, que l'endroit est déjà rempli de voyageurs. Nous enregistrons nos bagages, en utilisant des bornes absolument pas pratiques, au centre du hall (respect au seul employé présent pour aider tout les clients à lui seul). Une fois les valises déposées, et billets validés, on nous renvoie au terminal 4, à l'autre bout de l'aéroport ! Après un labyrinthe de couloirs, j'arrive à la douane, où un groupe de mamie ralentissent la circulation. La contrôleuse fouille mon sac à dos pour en retirer un flacon de crème solaire (pas plus de 10 cL on a dit !) et enfin on arrive au terminal que vous voyez en photo ...
Oh temps, suspens ton vol
Quand enfin notre avion est annoncé, Nadia et moi nous y posons. Nous comptions admirer le lever de soleil pendant le vol. Hélas, alors que tous les voyageurs étaient installés, les valises calées, et les consignes données ... nous prenons du retard, et finalement, l'avion ne décolle pas pour des raisons techniques.
Si je me suis un peu inquiété, avec le recul, je me dit qu'il valait mieux annuler le vol, plutôt qu'avoir une mauvaise surprise pendant le vol.
Transavia nous a donc embarqué dans des bus, qui nous ont ramenés au terminal 3 ! J'en profite pour sympathiser avec un groupe de 4 touristes (les concernés, si vous lisez ces lignes, merci pour ce petit moment de détente !) ...
Le bus nous dépose à quelques mètres d'un autre avion Transavia, et rebelotte. Peu après, au petit matin, l'avion prend enfin son envol.
15 novembre 2024 :
Nous quittons le froid du sol français pour survoler la méditerranée, sous un magnifique ciel bleu et ensoleillé !
Bonne ambiance à bord : j'écoute ma playlist spécial voyages, en lisant un livre de poche ("La Métamorphose" de Kafka, banger absolu) en admirant les paysages dessinés par les nuages ! Légèrement plus grand que l'avion pris avec Easyjet pour mon voyage à Lisbonne (voir dans le post concerné), celui de Transavia était donc plus confortable ... Peu avant l'arrivée, j'en profites pour sympathiser avec mes futurs compagnons de voyages, que je reconnais à leur sacs de randonnée !
Quand enfin l'atterrissage est annoncé, j'ai le plaisir de voir l'Afrique pour la première fois de ma vie ! Et quelle merveille ! Sous mes yeux, la terre réapparaît dans de sublimes teintes ocres et brunes, le soleil nous réchauffe, et tous les voyageurs sont applaudissent l'atterrissage.
Je pose enfin le pied en Afrique, en retrouvant le temps estival dont j'avais besoin. A l'aéroport de Ouarzazate, nous suivons le groupe, et faisons la connaissance de Mustafa, notre guide, qui nous accueille à la sortie. Je retrouve mon sac déposé en soute, qu'un voyageur avait embarqué par mégarde, et ramené, ouf !
La tête dans les nuages
Jour 1 : La Porte du Désert ...
Arrivés à la ville surnommée "La porte du désert", Mustafa nous embarque à l'hôtel RS Karam, où nous passerons la nuit ! Nous sommes une petite dizaine dans la camionnette, mais personne ne se parle pour le moment. Comme toujours quand on débute une activité de groupe.
Sur place, on rencontre nos autres compagnons de route, lorsque Mustafa nous annonce la répartition des chambres. Je fait connaissance avec Antoine, mon coloc pour la semaine, et une fois calé, le groupe part découvrir la ville. Il reste encore quelques détails à régler.
Dirham, Tajine, et Cinéma
Il ne manque plus que deux voyageurs pour que le groupe soit au complet. Notre troupeau se dirige à la banque la plus proche pour échanger nos Euros en Dirham, la monnaie du pays. Beaucoup de commerçants locaux connaissent l'Euro et l'acceptent, mais l'utilisation du Dirham facilite les échanges, et éviter de penser à la conversion au moindre achat.
Sachant que 1 Euros = 10 Dirhams ...
Pour notre repas, nous revenons à un restaurent croisé sur notre chemin : La Datte d'Or. Etablissement sympathique, avec des serveurs aimables et une nourriture pas cher de bonne qualité ! Je déguste un excellent Tajine, en découvrant le Jus de Banane (un délice), tout en discutant avec mes compagnons de route. Certains racontent leur expériences de voyages, d'autres partent dans de longs débats sur des sujets de sociétés. Je fait connaissance avec Perrine et Fred, mes sympathiques voisins de table.
Sorti du resto, j'embarque Antoine, Perrine et Frederic avec moi. Nous sautons dans un taxi, direction les studios de Ouarzazate !
Repérés des semaines avant ma venue, c'était un must absolu pour moi ... Car la ville est un point géographique et économique stratégique pour tourner des westerns, films historiques, ou tout autre production se déroulant dans le désert ! Plusieurs films et séries célèbres ont été tournés là-bas (Astérix, La Momie, Game of Thrones, etc).
Dès l'entrée, nous sommes accueillis par des statues égyptiennes, et une grande fresque murale reprenant une pellicule, alliant des citations et des personnages cultes de cinéma ! Les studios sont organisés comme à Hollywood, avec de grands bâtiments identiques, au milieu d'une cour. En quelques minutes, nous payons notre entrée, et débarquons dans le monde du 7ème art.
Après quelques minutes à peine, un employé nous invite à sa visite guidée, grâce à laquelle nous apprenons quels films sont tournés ici, et pourquoi la ville est considérée comme le Hollywood africain. Nous enchainons les décors : Pyramides, Marché aux esclaves, Village perdu, Temple tibétain, Planète lointaine, Villa romaine, et j'en passe. Nous marchons dans les pas de nombreux personnages de la culture populaire, en mitraillant de photo. Le guide nous propose même de participer à un mini tournage d'un traveling, où une touriste incarne la nouvelle Cléopâtre, et nous ses adorateurs ! Quand viens l'heure de la fermeture, nous partons retrouver notre taxi qui nous ramène à Ouarzazate.
Petit conseil si vous voulez visiter ces studios : Allez y par beau temps ! Car beaucoup de décors sont en extérieur ... Si vous voulez faire la visite guidée (ce qui est mieux, pour une fois), voyez si vous pouvez la faire avec Aziz, un très bon guide. Sinon préférez une visite autonome. Attention, vous êtes ici pour découvrir des décors de cinéma, donc ne vous attendez pas à du Disneyland ou à un parc d'attraction. La structure est intéressante, mais l'immersion a ses limites. Les studios Atlas se visitent comme un musée, et reste un lieu calme, avec peu d'aménagement (ce qui ne nous a pas gêné).
Je vous laisse des liens avec toutes les infos si vous voulez visiter ces studios :
De retour de notre virée aux studios, je fait un rapide passage à Maroc Télécom pour choper une nouvelle carte SIM (car mon portable actuel ne dispose pas du système de carte E-SIM, très pratique en voyage) ; FREE ne comptant pas le Maroc dans les pays couverts par son réseau en 2024. Je m'attendais à une structure officielle pour faire cet achat, mais les vendeurs pro m'envoient chez le bureau de tabac voisin pour cela. C'est là que je réalise à quel point l'ambiance générale et les échanges sociaux sont différents de la France : tout le monde dans cette ville (et même dans le pays) est ouvert et engageant ! Chaque personne croisée aime parler aux gens et découvrir l'autre. Après avoir sympathisé avec le vendeur et sa femme, je repars à l'hôtel, en rassurant ma famille. Tout est prêt pour le treck, il n'y a plus qu'à profiter du voyage ...
Tandis que je me reposais, certains partaient à la pêche aux souvenirs dans les souks, tandis que d'autres se prélassaient à la piscine de l'hôtel. Il est possible que je me sois endormi dans la chambre, car la nuit était déjà là lorsque j'en suis ressorti pour rejoindre le reste du groupe. N'ayant qu'une clé, j'attend le retour d'Antoine, qui m'indique le chemin pour trouver la place où les autres mangent. Je repère ainsi le chemin qui me mènera à un grand souk à mon prochain passage par Ouarzazate, et arrive sur la place, sans trouver les autres. Plus loin, sur la grande place du quartier, Perrine me fait signe de la rejoindre, et nous passons la soirée en terrasse d'un snack, en nous racontant des souvenirs de voyages. Je profite de la fraicheur nocturne pour vagabonder dans les rues, et visiter une petite boutique pleine d'épices, de poudres, et de parfums, avant de revenir à l'hôtel.
Ce voyage étant mon premier treck, je m'étais bien équipé pour le faire. Même si l'équipe de Mustafa avait bien tout prévu et organisé, nous avions besoins de quelques indispensables, car nous allions partir pour 5 jour de Rando ! Voici donc une petite présentation de mon équipement :
Equipement :
Cette section sera complétée par des illustrations prochainement !
Maintenant que tout le monde est là, il est temps de vous présenter mes compagnons de voyages, et l'équipe qui nous a accompagné :
La Dream Team :
Nomades professionnels :
Ibrahim
Mustafa
Team Mustafa :
Alysée
Perrine
Camille
Laure
Claire
Anthony
Sadia
Antoine
Florian
Laurent
Nadia
Fanny
Audrey
Fred
Cette section sera complétée par des illustrations prochainement !
Vous vous doutez bien qu'on a dû adapter notre mode de vie pour les besoins de ce treck en plein désert. Sans forcément tout vous détailler au jour le jour, j'ai dû faire quelques concessions pour m'assurer un minimum de bien être. J'était OK avec ça ...
Mode survie :
La douche :
Sans eau courante, j'ai rapidement accepté de me laver au milieu des dunes !
Il suffisait de trouver un coin isolé, caché entre les immenses tas de sable, et si possible, avec un arbre : pour pendre mes affaires. La première fois, c'était en pleine nuit, car l'environnement était quasiment sans relief, mais bien éclairé grâce à la pleine lune. Quelques gouttes de savon multiusage, et de shampoing, le reste de ma gourde pour me rincer, et le tour est joué. Pour me sécher, rien de mieux qu'une serviette microfibre (surtout pas "éponge" !), qui sèche rapidement, dans son étui.
L'hygiène dentaire :
Comme pour la douche, sans eau courante, il fallait utiliser le peu qu'on avait. Vu que ma gourde était réservé à la douche du soir (pour ne pas retarder le groupe), j'utilisais des pastilles de dentifrice à mâcher, et à étaler sur les dents avec la langue. Couplées à un miroir de poche, elles m'ont bien dépanné, mais leur goût était immonde !
Les sanitaires :
Bon je vais pas vous faire un dessin, vous avez compris, c'est comme au camping. On trouve un coin pas trop fréquenté, on creuse un trou, et quand c'est fini, on recouvre. Le papier biodégradable est ensuite enterré, brulé, ou jeté selon les indics des locaux.
La lessive :
Dans un treck plus long, et dans un environnement plus propice, nous aurions probablement fait notre lessive sur la route, dans un sac spécial acheté pour l'occasion ou fourni par l'équipe. Mais comme nous ne marchions que 5 jours, ce n'était pas nécessaire. J'entassais donc mon linge sale dans un sac plastique prévu à cet effet dans mon sac de voyage.
Les vêtements :
J'avais juste prévu assez de sous vêtements et de chaussettes pour un usage quotidien (+ une paire de rechange, en cas d'irritation de la peau, ce que j'ai évité !). Pour le reste, j'avais toujours le même pantalon, et des t-shirt de sport Décathlon, que je changeais 1 jour sur 2. Pour nos passages à Ouarzazate, j'avais des habits de ville passe-partout : Jean + T-shirt uni / Chemise d'été.
Mais pour la nuit (qui pouvais être très fraiche !), je portais un t-shirt (manches longues) en coton, un pantalon de jogging, couplés à des vêtements thermiques, et parfois un sweat à capuche. Je dormais en chaussette d'hiver, car le sable peut être froid.
Sac à dos :
Pour info : nous voyageons légers, avec seulement un sac à dos lors de la marche. Nos gros sacs de voyages étant transportés et géré par les chameliers, que nous retrouvions le soir seulement.
Le premier jour, j'avais utilisé un sac à dos spécial randonneur avec un dossier rigide, anti-transpiration. Mais quelle erreur ! Il m'a dégommé le dos toute la journée. Heureusement, que j'avais emporté avec moi un petit sac pliable et déperlant, que j'ai pu utiliser dès le deuxième jour ! Parfaitement adaptable à ma morphologie, plus léger, et plus pratique pour mettre mes affaires avec ses nombreuses poches.
Pour encore plus de praticité, j'y ai accroché tout le nécessaire avec des mousquetons : Gourde, sac poubelle, casquette, etc ...
Eau :
C'est simple : sans eau, pas de survie ! Heureusement que l'eau potable était gérée par l'équipe encadrante. Mustafa s'assurait toujours d'avoir quelques jerricans sous la main, assez pour tout le monde. Cette eau était utilisée pour les gourdes, la cuisine, la vaisselle et l'hygiène ...
Aussi, j'avais constamment des pastilles micro-pur dans mon sac, juste au cas où, afin de purifier l'eau que nous trouvions. Mais l'eau des jerricans était déjà traitée, donc leur usage ne fut nécessaire qu'en fin de treck, où, en pleine traversé de l'Erg, l'eau devint rare. Grâce à cette super gestion de l'eau, je n'ai pas eu besoin de ma paille filtrante, achetée pour l'occasion.
Tout en veillant à garder un fond de bouteille pour la douche du soir, je la remplissait dès que possible, afin de ne pas en manquer pendant la marche, et en ne prenant que de petites gorgées à chaque arrêt.
Au début du trajet, j'avais récupéré une bouteille pleine à l'hôtel, qui allait me servir de gourde secondaire, une fois vide. J'ai également profité de notre premier arrêt prolongé (celui avec le chat noir et blanc) pour m'en acheter une à moindre frais.
Pour nous laver les mains avant chaque repas, Mustafa avait disposé 2 seaux à l'entrée de la grande tente : un pour enlever la poussière, l'autre pour nous rincer après application du savon liquide.
Strict nécessaire :
Nous étions venu pour marcher en plein désert ! Il nous fallait donc un minimum d'éléments utiles. Certains utilisaient des bâtons de randonnée, mais je n'en avais pas besoin. Evidement, les chaussures adaptées étaient nécessaires, et j'avais toujours avec moi une casquette, une ou plusieurs bouteilles d'eau, ma trousse à dessin, un livre, des chaussettes de rechanges, un cheich (ou foulard), des mouchoirs, du savon liquide, et des lunettes de soleil (certains de mes camarades avaient pensé à prendre des lunettes anti-uv, comme au ski, ce qui était une très bonne idée).
Je me déplaçais avec une pochette ventrale, que je portais en bandoulière, où je pouvais ranger mon téléphone et mon argent en Dirham. Mon chargeur était dans mon sac de voyage, mais ayant mis mon smartphone en mode économie de batterie maximale, je pouvais passer 48 heures sans le charger, tout en prenant des photos.
Nadia et moi avions convenu qu'elle pouvait me prêter son chargeur solaire si besoin, et cela m'a bien aidé ! Merci beaucoup.
Pharmacie :
Etant assez anxieux par nature, j'avais emporté une trousse à pharmacie avec tout le nécessaire dans mon sac de voyage. La seule chose que je n'avais pas pu anticiper, c'était les soins pour les piqures de scorpion et morsures de serpent. Mais il y avait peu de risque d'en avoir, car nous partions en hiver, période où ces animaux sont quasiment absents, et n'attaquent pas sans raison. J'avais dans mon sac à dos, quelques antidouleurs, des pansements, les pastilles micro-pur, et surtout, de la crème solaire (50°) !
Jour 2 :
16 Novembre 2024 :
Ça y est ! L'aventure commence.
Au départ de l'hôtel, un petit soucis pratique avec mon sac de voyage me met en retard, mais je parviens finalement à temps à rattraper le groupe, maintenant au complet. J'embarque, ainsi que les 14 autres voyageurs (+ Mustafa et le chauffeur) dans les minibus ... Nous roulons ainsi pendant plusieurs heures, pour rejoindre H'Hamid. Sur la route, nous longeons la plus grande palmeraie du pays, après un petit arrêt touristique pour contempler les montagnes. Nous avons pu rencontrer plusieurs locaux dans villes et villages traversés.
Lors d'un arrêt, nous en profitons pour nous poser au café du coin, où nous croisons nos premiers animaux : chien, chat, et petits oiseaux bien dodus. Tandis que je galère à photographier les volatiles, le chat des proprios réclame des câlins. Tout en dégustant un thé à la menthe, Mustafa nous expliquer la suite de notre trajet.
Plus tard, dans l'une des villes traversés, les véhiculent s'arrêtent à proximité d'une superbe mosquée recouverte de mosaïque, le temps de faire une pause de quelques minutes. C'est ce qu'il m'a fallu pour tomber sous le charme de cet édifice. Guidé par mon envie d'en apprendre davantage sur la culture locale, je suis allé demander des infos à un vieillard qui se trouvait là. Grâce au guide vers lequel il m'a redirigé, j'ai appris que la mosaïque marocaine était née à Fez, et que ses couleurs symbolisait les trésors naturels du pays (vert pour la végétation, bleu pour l'eau et le ciel, rouge pour la terre, etc).
Au milieu de la journée, nous nous arrêtons au milieu d'une grande plaine caillouteuse, à proximité de repères pour les nomades : des tissus aux motifs berbères, marquant cet emplacement pour les autres voyageurs du désert. C'est là que nous prenons notre 1er pique-nique ! Devant la devise nationale, inscrite à flanc de montagne avec des pierres blanches : الله، ٱلْوَطَن، ٱلْمَلِك (« Dieu, la Patrie, le Roi »). Le cuisinier avait préparé du poulet aux épices, et diverses crudités, à mettre dans des Batbout (petits pains marocains, ressemblant à du pain bagnat).
L'après midi, rebelotte, une heure ou deux de minibus, pour arriver aux abords du village de H'Hamid, où nous rencontrons les chameliers, et leurs animaux. Mustafa revêt sa superbe tenue du désert, et nous entamons la marche sur un terrain plat et sablonneux, comme une plage ; avant d'arriver au village, que nous traversons en compagnie des enfants du coin.
À partir de ce moment, nos journées suivaient toujours le même shéma :
Petit déjeuner au milieu des dunes. Au menu : pain, miel, pate à tartiner, confiture, café, thé, et parfois du fromage.
Aide au démontage des tentes, et rassemblement des sacs de voyages pour les charger sur les dromadaires.
Rando pendant 2 ou 3 heures.
Pique-Nique à l'ombre de la végétation, avec des plats typiques préparé par Ibrahim, accompagnés par du thé à la menthe.
Rando jusqu'au début de soirée, où nous retrouvions le camp déjà installé.
Diner sous la grande tente, toujours préparé par notre cuisinier.
Sélection de la tente + Temps libre, que j'utilisais pour ma toilette quotidienne, avant de me changer.
Soirée : Jeux et échanges, avant de passer la nuit sous la tente, ou à la belle étoile.
Planning :
Jour 3 :
17 novembre 2024 :
Première nuit en bivouac passé avec succès ! Apres le petit déjeuner parmi les dunes, nous partons à la découverte du Drâa.
Mustafa, nous indique quelques plantes toxiques (Pommier de Sodome), quelques œufs de serpents, et nos premiers insectes.
A midi, je réalise une petite aquarelle, avant de traverser une petite tempête de sable.
Notre route nous conduit jusqu'à un puit à énergie solaire. Un squelette de dromadaire plus tard, nous retrouvons nos tentes.
Jour 4 :
18 Novembre 2024 :
Nous remontons vers le nord ouest, en passant par le Reg (desert rocailleux plat avec quelques arbres) ...
Les mouches, nos colloc non désirées deviennent assez envahissantes, car elles voyagent avec nous en s'accrochant à nos sacs à dos. Une chenille qui nous a tenue compagnie pendant notre repas, leur a mis quelques coup de boule (oui, parfaitement !)
Aprem : Nous courons dans les dunes comme des enfants, et entamons notre escalade, parmi les plus grand tas de sable du monde.
Quand enfin, nous apercevons les tentes, un vent violent se lève. Une seule solution : courir jusqu'au camp pour s'installer. Une bonne douche s'impose, je prend un fond de bouteille, du savon liquide et let's go !
Jour 5 :
19 novembre 2024 :
Apres notre dernière nuit blanche (belle, fraîche, et pluvieuse), nous remontons le cours de l'Oued el Attach.
Nous découvrons avec joie un champs de roquettes en fleur, parfumées et magnifiques, juste à côté de dizaines de ruches ! Des abeilles dans le Sahara, oui c'est possible ...
Aprem : nous poursuivons à travers les dunes de Chigaga Laabidlia, dans l'Erg (desert sablonneux) Une petite pause au bivouac permanent qui s'y trouve, et nous repartons pour rejoindre le camp.
Sur place, on nous monte le thé au sommet des dunes et nous partons au loin pour admirer le coucher du soleil à l'ouest !
La nuit venue, nous plaisantons autour du feu, et essayons de résoudre un casse tête proposé par l'un des chameliers. Un rapide cours d'astronomie plus tard, pour reconnaître les constellations, qu'il est déjà temps d'aller dormir.
Jour 6 :
20 novembre 2024 :
Petit déjeuner sous la douce chaleur de l'aurore, et nous revoilà parti pour notre dernier jour de marche ! Le temps est caniculaire en haut des plus grandes dunes du désert, presque sans végétation. Mais porté par notre bonne humeur, rien ne nous arrête !
Nous croisons des motards, venus surfer dans les sommets désertiques, puis nous continuons vers l'Erg Eghoul.
Un dernier pique-nique à l'ombre des arbres, un rallie viens troubler notre tranquillité. Ce qui ne nous empêche pas, Nadia et moi, de nous remettre à l'aquarelle ! J'en profite pour nourrir Drodro (mascotte officieuse du groupe) une dernière fois avec les restes végétaux du repas...
Au bout de 6 heures de marche, enfin nous retrouvons enfin le camp et nos chameliers. Qui nous proposent de chevaucher leurs animaux ! Juché sur la bosse de Drodro, l'effet montagnes russes est saisissant. On termine la journée par un superbe coucher de soleil et les dernières séances photos tinder ou linkdlin ...
Jour 7 :
21 Novembre 2024 : Dernier jour de marche !
Avec un peu de peine nous disons au revoir à nos super chameliers et à Drodro, notre chouchou absolu !
Nous reprenons la route en direction de Foum Zguid, en passant par son Oasis, et le lac magique, où des oiseaux migrateurs font trempette.
Arrivé à la ville, Mustafa nous invite au resto, où nous distribuons moultes câlins et gratouilles aux animaux errants (avec quelques bouts de viande, discretos) ... mention spéciale à ce petit chaton en manque d'amour qu'on aurait bien ramené avec nous, et à cette chienne toute aussi caline.
Nous poursuivons notre route jusqu'à Talouste, où nous découvrons l'art des tapis berbère, avec l'association Iklane (retrouvez le compte instagram ici : https://www.instagram.com/association_iklane/). J'apprends à tisser la laine et la symbolique des motifs dessinés sur les tissus colorés ...
Le soir, nous sommes enfin de retour à Ouarzazate ! Je fait quelques emplettes dans les souks, sympathisant avec les commerçants. Je deviens pote avec un autre chien errant ; et après un dîner au resto Douyria, je prend une douche bien méritée !!!
22 Novembre 2024 :
Ça y est, c'est la fin du voyage ! Après un bon petit déjeuner à l'hôtel, je profite du beau temps pour faire quelques photos matinales. Lorsque viens l'heure des séparations, nous laissons plusieurs d'entre nous à l'hôtel, puisqu'il repartirons par l'aéroport de Marrakech. Mustafa nous raccompagne à l'aéroport, avant de nous quitter à son tour ... Tu nous manqueras !
Nous prenons le temps d'enregistrer nos valises, même si l'agent d'accueil m'oblige à enregistrer mon duvet (accroché à mon sac de voyage via des mousquetons) en bagage supplémentaire. Puis viens la douane, qui contrôle les voyageur à l'œil, et forcément, comme j'ai la tête d'un gangster, m'oblige à repasser par le scanner, sans ceinture, et surtout sans chaussures. Je précise que je portais mes chaussures de marche (oui, les bien chiantes à mettre et enlever, avec tous les lacets là !). Finalement, je rejoins mes compagnons de route dans la salle d'attente/quais d'embarquement.
L'avion étant annoncé avec du retard au départ de la France (quelle surprise), à cause de la météo, nous patientons dans cette salle en jouant, lisant et discutant. A cause de ce même retard, mon trajet retour Paris-Lyon est compromis, et je galère à me trouver un bus ou blablacar, car les trains reviennent trop chers. Finalement, je repère un Flixbus (oui les mêmes que pour mon retour de Barcelone !!!) que je réserve, avant d'aller chercher de quoi grignoter. Si vous passez un jour par l'aéroport de Ouarzazate, sachez que niveau commerce, c'est pas ouf, à peine de quoi se sustenter. Rien de grave en soit, mais faut le savoir si, comme nous, vous n'avez pas anticipé le repas.
Avant de repartir, je recroise le groupe des 4 touristes croisé à l'aller, avec qui je fait un brin de causette, pour revenir vers mes compagnons de route.
Retour au pays !
Notre avion enfin arrivé, nous rejoignons la file d'attente au milieu de la foule, patientant dehors à la douce chaleur de l'hiver marocain. Une fois installé, Anthony, à ma droite, fait une petite sieste, tandis que je sympathise avec une grand mère adorable, qui est aussi artiste (mamie fait du tricot ... et du bon !). Après une petite session aquarelle, l'appareil survole le sol européen, et nous redescendons sous le ciel gris. Quelques légères secousses, l'atterrissage se passe bien. Nous voilà de retour au pays.
À Orly, c'est le choc thermique ! Il fait O° et le vent du nord vient empirer la situation. Bien évidement, je ne m'étais pas changé dans l'avion, et débarque en chemise d'été sur le sol français. Le temps de récupérer nos valises et de nous dire au revoir ... je me retrouve seul à attendre un bus hypothétique, qui me ramènera à Lyon à 2h00 du mat !
Le temps de me commander un taxi, je rassure mes proches ; je me change, me prend de quoi faire un repas, et part en repérage. Et j'ai bien fait, car l'arrêt de bus étant à l'extérieur de l'aéroport, j'enrage marchant seul dans la nuit pendant 20 minutes (pour rappel : le froid + la fatigue + 12 kilos sur le dos). Evidement, c'est très mal indiqué, mais un employé croisé sur un parking m'indique la bonne direction. Quand enfin j'y arrive, je me réfugie à l'hôtel Ibis (le même qu'à l'aller) et patiente dans le hall, épuisé.
2 minutes avant le départ, je retourne à l'arrêt et y trouve 2 touristes espagnoles perdues. L'une ne parle pas français, et l'autre est à deux doigts de paniquer. De ce que j'ai compris, elle attendaient un bus d'une compagnie espagnol, qui était en retard. J'essaye de joindre cette compagnie mais n'y parviens pas. Lorsque je vois mon bus arriver, je leur conseille (en anglais) de rejoindre l'hôtel Ibis pour profiter du wifi et trouver une solution ; et j'embarque enfin.
Sur les routes, dans la nuit, je repense alors à ce merveilleux voyage en Afrique, lointain, inspirant et irréel ... comme un doux rêve qui s'estompe. Tandis que les lumières de l'autoroute défilent, je savoure les 6 heures de trajets avec mon ami YouTube !
Quand enfin je rentre sur Lyon, aucun doute possible... c'est froid, sale, bruyant ... Le taxi arrive à Perrache, et me ramène chez moi. Aucun doute, je suis de retour en France.
Malgré quelques petits couacs à Paris à l'aller et au retour, ce voyage est mon préféré ! Dès mon retour en Europe, je repensais déjà à cette merveilleuse expérience, en songeant à tous les trésors qu'il me restait à découvrir. Dans les rues de Ouarzazate, entre les bâtiments des villages, au cœur de la palmeraie, ou au milieu des dunes ; chaque instant de ce treck fut un bonheur pour moi ! Je comprend mieux pourquoi ceux qui ont voyagé avec l'UCPA en redemandent, car le confort qu'ils ont apporté fut un vrai plus pour un tel trajet. Ne pas avoir à nous préoccuper de la nourriture, de l'eau ou du logement, nous permis de bien profiter du séjour, et des locaux.
Je reviendrais avec plaisir au Maroc, un pays que j'ai énormément aimé, pour sa culture, son accueil, et son dépaysement. Hâte de voir Marakech, Casablanca, Fez, Essaouira, ou encore Chefchaouen. C'est un pays où l'inégalité sociale est présente et visible, mais aussi ouvert sur le monde. Du peu que j'en ai vu, c'est un coup de cœur absolu ! Je commence même à envisager de me programmer un itinéraire à travers le pays, et connait quelques personnes qui pourraient le faire avec moi !
Bilan :